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En août, le Premier ministre adjoint Ivan Collendavelloo a fait ressortir la sous-représentativité féminine au Parlement. Il a décrié le manque de considération du principe fondamental de parité hommes-femmes avec l’attribution d’au moins 30 % des postes aux femmes dans les instances de prise de décision de l’État. «Nous aurions été garantis d’avoir 30 % de femmes à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, il n’y a que huit femmes au Parlement. Et c’est dommage quand on se compare à d’autres pays africains. Alors, soyons francs et arrêtons d’être hypocrites. Et cessons de dire que nous voulons plus de femmes au Parlement, mais lorsqu’il faut agir et adopter une loi, nous disons non», avait-il déclaré.
Mais lors de ces dernières élections générales, les trois grands blocs politiques nommément l’Alliance Morisien, l’Alliance Nationale et le Mouvement militant mauricien (MMM) n’ont aligné que 37 candidates (y compris une candidate sous la bannière du PMSD à Rodrigues). Au total, 148 candidates dans les 21 circonscriptions ont brigué les suffrages. Quatorze d’entre elles intégreront l’Hémicycle, qui comprendra 70 parlementaires, ce qui représente 20 % de femmes contre 80 % d’hommes.
À travers les circonscriptions, les candidates sont soit à la deuxième position soit à la troisième, avec un taux de votes variant entre 31,96 % et 48,95 %, exception faite de la circonscription n°16 (Vacoas–Floréal), où la candidate mauve Joanna Bérenger est arrivée en première position avec 43 % de votes, soit 15 060 voix.
Quoique la candidate au n°14 (Savanne–Rivière-Noire) Sandra Mayotte ait récolté le plus de voix parmi les femmes, soit 18 204 votes, elle a été classée à la deuxième position pendant que, par exemple, le candidat orange Vikash Nuckcheddy, au n°9 (Flacq– Bon-Accueil) a été élu à la troisième position avec 21 399 voix. Pour mieux situer, il s’avère que les candidats hommes ont récolté 728 706 des suffrages tandis que les femmes en ont obtenu, quant à elles, seulement 151 103.
En 2014, il y avait huit femmes au Parlement sur 60 élus au First Past The Post (il n’y avait aucune femme parmi les sept Best Losers). Comme le dit Sheila Bapoo, ex-ministre de la Femme, il y a un progrès par rapport au nombre de femmes au Parlement mais ce n’est pas suffisant. À Maurice, nous comptons 51 % d’électrices, soit 480 536 femmes. «Le vote de la femme est donc important», soutient pour sa part l’observatrice Marie Noëlle Elissac-Foy.
Maurice à la 104e place
En termes de représentation de la gent féminine au Parlement de 192 pays au monde, l’exemple vient du Rwanda et de Cuba, où, après les élections de 2018, elle est de 61,3 % et de 53,2 % respectivement. C’est ce que révèle le dernier pointage de l’Inter-Parliamentary Union. Si les Rwandaises battent tous les records, on se demande où se trouve Maurice dans ce classement de la représentativité féminine. Avec ses 20 % de représentativité suite aux dernières élections générales, Maurice se situe à la 104e place, tout comme la Barbade, le Cambodge, la Guinée équatoriale et la Slovaquie, et devance l’Arabie saoudite, avec 19,9 %.
Au Parlement européen, les femmes ne représentaient que 16 % en 1979 contre 41 % aujourd’hui. Un chiffre qui est en constante évolution à chaque élection. La France se situe à la 17e place du classement de l’Inter- Parliamentary Union, avec 39,7 %. Quant à l’Angleterre, elle se retrouve à la 39e position, avec 32 %. Les États-Unis, de leur côté, se trouvent à la 76e place, avec 23,6 % de femmes ; idem pour l’Afghanistan et le Cap-Vert.
La SADC pour un taux de 50 %
Dans le protocole de la Southern African Development Community (SADC) sur le genre et le développement qui a été signé et adopté par 12 chefs d’État et de gouvernement de la SADC le 17 août 2008 à Johannesbourg (Afrique du Sud), les États membres se sont engagés à réaliser 50 % de représentation et de participation des femmes dans la politique et dans des postes à responsabilités dans les secteurs public et privé en 2015. Selon la SADC, les femmes présentent des perspectives et des intérêts différents en prenant des décisions fondées sur leurs expériences uniques qui sont cependant souvent négligées en raison de leur sous-représentation dans des postes politiques et de prise de décision.
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