En Allemagne, SPD et CDU parviennent à un accord sur une « retraite de base »

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Les partis de la « grande coalition » ont évité une crise qui aurait pu faire éclater le gouvernement d’Angela Merkel.

Par Publié aujourd’hui à 13h37

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La chancelière allemande, Angela Merkel, et le ministre du travail, Hubertus Heil, le 1er octobre à Berlin.
La chancelière allemande, Angela Merkel, et le ministre du travail, Hubertus Heil, le 1er octobre à Berlin. Hannibal Hanschke / REUTERS

Angela Merkel peut souffler. En trouvant un accord sur la création d’une « retraite de base » (Grundrente), dimanche 10 novembre, les partis de la « grande coalition » au pouvoir à Berlin ont évité une crise qui aurait pu faire éclater le gouvernement de la chancelière allemande et précipiter le départ de celle-ci.

La réforme, qui devrait permettre à près de 1,5 million de personnes de voir leur retraite augmenter de quelques dizaines voire de quelques centaines d’euros par mois, était devenue le principal sujet de discorde entre les sociaux-démocrates (SPD) et les conservateurs (CDU-CSU). Depuis le début de l’année, les premiers faisaient de son adoption la condition principale de leur maintien au gouvernement.

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Après des mois de tractations et une ultime réunion de plus de cinq heures à la chancellerie, dimanche, les chefs des trois partis membres de la « grande coalition » sont donc parvenus à un compromis. Celui-ci a été validé, lundi, par les instances dirigeantes des trois formations. La dernière étape devait être franchie, mardi, avec l’approbation des groupes SPD et CDU-CSU du Bundestag.

La réforme doit bénéficier aux travailleurs qui ont cotisé pendant au moins trente-cinq ans et dont l’ensemble des revenus mensuels – pension incluse – sont inférieurs à 1 250 euros pour un célibataire et 1 950 euros pour un couple. Entre 1,2 et 1,5 million de personnes devraient être concernées, principalement des femmes et des habitants d’ex-Allemagne de l’Est, selon le ministère du travail. C’est en effet dans ces deux segments de la population que se trouvent les retraités les plus pauvres : les femmes, d’une part, en raison de salaires plus bas et de carrières généralement plus heurtées que les hommes ; les habitants d’ex-Allemagne de l’Est, d’autre part, à cause de l’absence, bien souvent, de revenus complémentaires à leurs seules pensions de retraite.

Coup de pouce de 70 euros en moyenne

Dans le « contrat de coalition » signé en février 2018, les conservateurs et les sociaux-démocrates avaient prévu l’instauration d’une « retraite de base ». Mais la formulation retenue à l’époque était suffisamment floue pour permettre à chacun des partenaires de défendre, par la suite, sa propre conception de la réforme.

Ces derniers mois, la CDU-CSU répétait qu’elle souhaitait conditionner le versement de la retraite de base à la situation patrimoniale des personnes concernées. Les sociaux-démocrates ont obtenu que seuls leurs revenus soient pris en compte, ce qui permettra à des retraités modestes ayant une petite épargne ou possédant leur logement de bénéficier également de la réforme. En moyenne, le coup de pouce devrait être de 70 euros par mois. Mais, pour les travailleurs les plus pauvres, il pourrait être beaucoup plus élevé. Selon les calculs du ministère du travail, la retraite d’une coiffeuse ayant cotisé quarante ans au niveau du salaire minimum pourrait ainsi voir sa retraite passer de 512 à 960 euros par mois.

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