La saga du chef de l’opposition cambodgienne en exil continue

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Le Franco-Cambodgien Sam Rainsy, qui souhaite rentrer au Cambodge après quatre années d’exil à Paris, est arrivé à Kuala Lumpur samedi. Il appelle au « soulèvement populaire » pour renverser le premier ministre Hun Sen.

Par Publié aujourd’hui à 13h08

Temps de Lecture 4 min.

Le chef de l’opposition cambodgienne en exil, Sam Rainsy, le 10 novembre à Kuala Lumpur.
Le chef de l’opposition cambodgienne en exil, Sam Rainsy, le 10 novembre à Kuala Lumpur. LIM HUEY TENG / REUTERS

Sam Rainsy n’a pas réussi à revenir au Cambodge, samedi 9 novembre, comme il l’avait promis, mais il a d’ores et déjà gagné une bataille médiatique : les épisodes à rebondissement d’un retour perpétuellement différé dans son pays, où le chef de l’opposition en exil appelle à « un soulèvement populaire » pour renverser le premier ministre, Hun Sen, font depuis des jours l’objet d’une chronique permanente par les diplomates, les journalistes et les observateurs de la région.

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Jeudi 7 novembre, Sam Rainsy s’est vu refuser d’embarquer à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle sur un vol de Thai Airways en partance pour Bangkok, après que le chef du gouvernement thaïlandais a annoncé que l’opposant n’était pas le bienvenu en Thaïlande. Ce dernier entendait traverser par la route le royaume, susciter le soutien de milliers de travailleurs migrants cambodgiens qui résident en Thaïlande, et ensuite atteindre le Cambodge après avoir franchi la frontière séparant les deux pays.

Le même jour, l’opposante cambodgienne Mu Sochua avait elle aussi fait une nouvelle tentative pour regagner son pays en atterrissant à l’aéroport de Kuala Lumpur. Fin octobre, elle avait été refoulée à l’aéroport de Bangkok où elle comptait rejoindre plus tard Sam Rainsy, ex-chef du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC), dont cette ancienne ministre de la condition féminine était la vice-présidente. Tout au moins jusqu’à ce que le parti existe encore : en 2017, la Cour suprême du Cambodge avait annoncé la dissolution de ce qui était alors la plus grande formation d’opposition dans un pays placé depuis trente-quatre ans sous la houlette de Hun Sen, homme à poigne et ex-transfuge du régime khmer rouge.

« Sur la bonne voie »

Arrêtée par les services d’immigration durant dix-neuf heures à l’aéroport de Kuala Lumpur, Mme Mu avait ensuite été autorisée à entrer sur le territoire de la fédération malaisienne. Samedi, nouvelle surprise : Sam Rainsy, qui avait entre-temps pris un avion à Amsterdam après son infructueuse tentative à Paris, débarque lui aussi dans la capitale malaisienne. Il a été autorisé à y rester jusqu’à mardi. Et il continue de dire qu’« il garde l’espoir » de rentrer au Cambodge : « Nous sommes sur la bonne voie », a-t-il déclaré.

Bonne ou mauvaise, personne ne sait plus trop quelle est la voie. Comment, en effet, la bête noire du premier ministre pourrait-elle bien arriver à ses fins ? Sam Rainsy n’est pas autorisé à traverser la Thaïlande ; la Malaisie, où il ne peut résider que très temporairement, n’a pas de frontière commune avec le Cambodge. Le seul moyen pour gagner la capitale cambodgienne serait, s’il trouve une compagnie aérienne désireuse de l’accepter à son bord, de prendre un avion à destination de Phnom Penh. Où il devrait cependant être aussitôt arrêté puisque différents chefs d’inculpation, prétextes divers du régime pour se débarrasser de ce trublion de 70 ans, risque de lui valoir dix-huit ans de prison…

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