MMM: le cœur balance | lexpress.mu

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Si Paul Bérenger et Deven Nagalingum affichent le sourrire, Jenny Adebiro a été déçue d’avoir perdu la troisième place sur le fil.

Si Paul Bérenger et Deven Nagalingum affichent le sourrire, Jenny Adebiro a été déçue d’avoir perdu la troisième place sur le fil.

Neuf. C’est le nombre de sièges obtenus par le Mouvement militant mauricien (MMM), incluant une Best Loser. Entre choc et dégoût, ils sont nombreux les militants sur les différents réseaux sociaux à être dans l’incompréhension. Mais où sont donc passés les votes annoncés par la marée mauve du Bar-Chacha à Rose-Hill en octobre ou encore ceux du meeting du 3 novembre ?

«Ce sera une élection surprise.» Paul Bérenger ne pensait certainement pas que ses mots, prononcés lors de son meeting du 25 octobre, se révéleraient une sorte de prédiction pour les Mauves eux-mêmes. D’ailleurs lors de sa conférence de presse d’hier, Ton Paulo n’a pas caché que ces résultats ont été un coup dur pour le parti. Le Money politics, la «campagne de propagande infecte» et le système électoral ont été, selon le leader du MMM, les principales raisons de cette «défaite».

Un avis que partagent les proches du parti. Munsoo Kurrimbaccus, qui était candidat au n°13 (Rivière-des-Anguilles–Souillac), explique que trois jours avant le scrutin, les choses ont beaucoup changé dans la circonscription. «Les gens m’appréciaient beaucoup durant toute la campagne et soudainement, à quelques jours du scrutin, les choses évoluaient autrement. Le jour même du vote, par exemple, les gens ne sortaient pas. Par peur ou autre chose, je ne sais pas ce qui a bien pu se passer.»

Faire tomber Ramgoolam

De son côté, Mayoor Subron, qui a été campaign manager pour les candidats du MMM au n°10, déclare avant tout et avec modestie que «le bilan infrastructurel du MSM a quand même pesé lourd sur ces élections. Plus que les ‘gates’ en tout cas.» Ayant labouré longuement le terrain, il ajoute en outre que les propos de Navin Ramgoolam sur les hindous «lakanpagn» n’ont pas seulement provoqué la chute du Parti travailliste mais aussi celle du MMM dans les zones rurales. Il y avait cette consigne, dit-il, «de ‘vot blok’ en faveur du MSM pour faire tomber Navin Ramgoolam».

Quid des transfuges ? Paul Bérenger a déclaré hier que ce n’est pas un hasard si l’Alliance Morisien s’est appuyée sur des anciens du MMM. Mais ont-ils vraiment eu un rôle déterminant sur l’issue de ces élections ? Une hypothèse dont beaucoup ont du mal à se défaire. Surtout quand ils voient les résultats obtenus par Steven Obeegadoo ou encore Alan Ganoo, d’anciens militants arrivés en tête de liste dans des circonscriptions…

Décryptons. Les électeurs ont donc du mal à faire confiance aux nouveaux visages du MMM ? En analysant ses résultats de 2019, comparativement à ceux de 2010, Dave Kissoondoyal, candidat battu au n°11 (Vieux Grand-Port–Rose-Belle) déclare que les habitants souhaitaient effectivement une «réunification de la famille militante».

D’ailleurs, des die-hards avaient fait part de ce souhait à Paul Bérenger quand il s’était rendu dans la circonscription avant la campagne. «J’avais obtenu 10 000 voix et quelque en 2010 quand le MMM était parti seul. Et cette année seulement 5 267. En prenant en compte le pourcentage de personnes n’ayant pas voté dans la circonscription, on peut peut-être en déduire que ce sont les militants qui ont voulu faire part de leur envie que le MMM se ‘réunifie’ de nouveau.»

Décryptons une nouvelle fois. Cela veut donc dire qu’une alliance avec le MSM et les «transfuges» mauves est imminente ? Dave Kissoondoyal assure que non. Paul Bérenger est quant à lui resté évasif sur le sujet en affirmant qu’il ne faut pas «désorienter la population» et qu’il faut laisser la situation «settle down».

Saurons-nous alors pour qui le cœur balance ?


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Lexpress

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