Rattrapages et divergences, l’Europe au milieu du gué

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Publié aujourd’hui à 17h07

Le 9 novembre 1989, la chute du mur de Berlin symbolise la fin de la guerre froide, ouvrant le processus de réunification de l’Allemagne, puis du continent européen. Avec l’effondrement du bloc communiste, les pays situés à l’est du rideau de fer entament une période transitions, notamment politique et économique, avec d’importantes conséquences démographiques. Trente plus tard, si l’on constate une convergence entre l’Est et l’Ouest du continent européen, les écarts persistent.

TRANSITION POLITIQUE : entre démocratie et dérive illibérale

La presque totalité des pays situés à l’est du rideau de fer ont accompli leur transition démocratique.

Le multipartisme a remplacé les démocraties populaires socialistes, et la majorité des pays ex-communistes – ou anciennement intégrés à l’URSS, telles les Républiques baltes – ont rejoint l’Union européenne.

Dans ces Etats, l’appartenance à l’UE et le système démocratique sont en général considérés, par les populations, comme une avancée positive, y compris dans les cas (Hongrie, Roumanie, Pologne) où le parti au pouvoir, eurosceptique et à tendance populiste, est dans le collimateur de Bruxelles pour cause d’atteintes à l’Etat de droit ou de scandales de corruption.

TRANSITION ÉCONOMIE : un rattrapage progressif

Dans les pays de l’Est, le passage d’une économie planifiée selon le modèle soviétique à une économie de marché se fait, dans un premier temps, brutalement, passant par un effondrement de la production et une hausse du chômage. Ensuite, les économies des pays à l’est du Mur ont bénéficié de l’ouverture aux marchés et aux investissements étrangers. Entre 1990 et 2018, le revenu par habitant a progressé, jusqu’à être multiplié par cinq en Roumanie, en Pologne, ou encore dans les Etats baltes.

Cependant, le retard reste important à l’Est avec, par exemple, des revenus deux fois moins importants en Bulgarie qu’en France. Les inégalités se sont aussi creusées plus rapidement à l’Est.

TRANSITION DÉMOGRAPHIE : une population en baisse

La fracture Est-Ouest persiste au niveau démographique, conséquence de l’ouverture politique et du développement économique. Sous l’effet conjoint de la hausse de l’espérance de vie et de la baisse de la fécondité, passée sous le seuil de renouvellement des générations (2,1 enfants par femme), les pays de l’Est ont rejoint ceux de l’Ouest dans ce que le démographe Gérard-François Dumont définit comme « l’hiver démographique », avec des soldes naturels négatifs. Cette tendance a été amplifiée par l’émigration vers l’Europe occidentale d’une grande partie de la population en âge de travailler et de procréer, poussée au départ par l’élargissement du marché du travail européen et par les crises économiques qui ont frappé les pays de l’Europe orientale lors de la transition vers l’économie de marché.

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