La Corée du Sud renvoie au Nord deux marins accusés de 16 meurtres

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Les deux pêcheurs nord-coréens auraient tué l’équipage de leur navire avant de fuir.

Par Publié aujourd’hui à 11h01, mis à jour à 11h47

Temps de Lecture 2 min.

Le ministre sud-coréen de l’unification, Kim Yeon-chul, en juin 2019 à Séoul.
Le ministre sud-coréen de l’unification, Kim Yeon-chul, en juin 2019 à Séoul. ED JONES / AFP

Pour la première fois de son histoire, la Corée du Sud a expulsé vers leur pays des ressortissants nord-coréens. Jeudi 7 novembre au « village de la trêve » de Panmunjom, point de contact entre les deux Corées au cœur de la zone démilitarisée les séparant, les autorités du Sud ont livré au Nord deux pêcheurs soupçonnés du meurtre de seize marins et officiers. Les assassinats auraient eu lieu à bord du bateau sur lequel ils ont été arrêtés, le 2 novembre, par les gardes-côtes du Sud, en mer du Japon.

Les qualifiant de « dangereux criminels », Séoul a estimé qu’ils ne pouvaient pas bénéficier de la protection de la législation sud-coréenne sur les réfugiés nord-coréens. Interrogé sur la rapidité de la décision prise, le ministre de l’unification, Kim Yeon-chul, a expliqué qu’ils avaient exprimé une intention de faire défection, mais que leurs déclarations manquaient de consistance. « Le gouvernement a décidé de les expulser car ils ont commis un crime grave, non politique, et n’étaient de ce fait pas susceptibles de profiter de la protection de la loi, a ajouté le porte-parole du ministère, Lee Sang-min. Nous estimons également qu’ils auraient représenté une menace pour la vie et la sécurité de nos concitoyens s’ils avaient été intégrés à la société. »

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Les enquêteurs ont appris l’histoire des deux hommes au fil de plusieurs journées d’interrogatoire. Les pêcheurs sont partis à la mi-août du port de Kimchaek, dans la province du Hamgyong du Nord (nord-est de la Corée du Nord), pour une campagne de pêche aux encornets.

Mutinerie dans les eaux russes

Selon les aveux obtenus, le capitaine se comportait de manière extrêmement dure et tyrannique. Avec un complice, les deux marins auraient manigancé, fin octobre, une mutinerie. Le navire pêchait alors dans les eaux russes. Après avoir assassiné le commandant de bord, ils ont dû faire face à l’opposition d’autres membres de l’équipage. Ils les ont également tués, un par un, jetant leur corps par-dessus bord. Au total, ils auraient assassiné seize marins.

Par la suite, les trois hommes ont choisi de rentrer au Nord. De retour à Kimchaek, ils auraient tenté de gagner de l’argent en vendant le fruit de leur pêche. L’un d’eux a été arrêté. Les deux autres ont pris la fuite. Leur navire ayant franchi la frontière maritime de facto entre les deux Corées, il a été saisi et ils ont été arrêtés.

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C’est la première fois que le Sud – qui devait également restituer le navire, le 8 novembre – procède à une extradition vers le Nord. Il n’y a pas d’accord bilatéral sur ce point. Au total, 33 247 Coréens du Nord, principalement des femmes, sont réfugiés au Sud ; 1 137 y sont arrivés en 2018 et 771 entre janvier et septembre 2019.

La plupart des Nord-Coréens qui fuient passent par la Chine. Pékin refuse toutefois de les considérer comme des réfugiés et les traite comme des immigrés clandestins, n’hésitant pas à les renvoyer dans leur pays, où ils peuvent subir des châtiments sévères. Les deux marins, dont le cas dépasse la simple fuite, risquent la peine de mort.

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