« Au cœur des crises, l’exigence de plus de justice sociale et d’accès aux services essentiels »

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Réduction des aides et services publics, baisse des impôts… La doctrine économique prônée par Ronald Reagan dans les années 1980 a fait florès dans une grande partie du monde. C’est ce « logiciel » qu’il faut abandonner, estime l’économiste dans une tribune au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 06h00 Temps de Lecture 5 min.

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Tribune. L’actualité est marquée par une contestation sociale planétaire inédite à bien des égards. De prime abord, ces mouvements sont fort différents les uns des autres. Les jeunes Chiliens, enfants d’une nation prospère présentée comme un modèle de démocratisation, n’ont que peu de choses en commun avec leurs homologues irakiens, qui manifestent dans un pays dévasté par deux décennies de guerre et d’instabilité. Les instituteurs américains en grève pour obtenir davantage de moyens ne partagent pas le même quotidien que celui des manifestants qui occupent les places de Beyrouth. Et pourtant, dans toutes ces manifestations, un mot d’ordre revient : l’exigence de plus de justice sociale.

Les manifestants ne se trompent pas sur le constat : le système économique ne leur donne pas leurs chances de réussite. Au Liban comme au Chili, deux pays coexistent en un : une nation riche et un pays pauvre. Cette dualité, décrite par l’économiste Ignacio Flores peut se résumer en un chiffre : les 10 % les plus aisés captent plus de la moitié des revenus (contre environ un tiers en Europe).

« Au Liban comme au Chili, le système de santé est à l’image de la dualité économique de ces nations : performant pour ceux qui peuvent payer, défaillant pour les autres »

La moitié de la population la plus pauvre se partage des miettes – 10 % ou moins. Aux Etats-Unis, les niveaux d’inégalités ne sont guère différents. En Irak, en Arabie saoudite ou en Equateur, autres foyers de contestation, les données sont parcellaires mais tout indique que les inégalités de revenu sont fortes, voire extrêmes.

Aux écarts de revenus et de richesse s’ajoutent des inégalités dans l’accès aux services essentiels. Au Liban comme au Chili, la couverture maladie n’est universelle que dans les discours officiels. Le système de santé est à l’image de la dualité économique de ces nations : performant pour ceux qui peuvent payer et défaillant pour les autres. Le système de santé des Etats-Unis est lui aussi dual, avec des résultats catastrophiques : dans ce pays riche, l’espérance de vie est désormais en baisse.

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