L’Europe s’installe dans une croissance faible

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La zone euro subit le ralentissement du commerce mondial, lié notamment aux tensions entre la Chine et les Etats-Unis. Pour Bruxelles, « la route s’annonce difficile ».

Par Publié aujourd’hui à 11h00

Temps de Lecture 4 min.

Le commissaire européen aux affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, à Bruxelles, le 12 juin.
Le commissaire européen aux affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, à Bruxelles, le 12 juin. JOHN THYS / AFP

Jusqu’ici, tout va bien. Ou plus exactement, le pire devrait être évité. A lire les « prévisions d’automne » de la Commission européenne, qui devaient être publiées jeudi 7 novembre, il apparaît en effet que l’Europe s’installe durablement dans une croissance faible, sans ressort, qui se double d’une inflation anémique. Cependant, elle ne devrait pas tomber en récession, du moins d’ici à 2021.

« Toutes les économies de l’Union européenne [UE] devraient continuer à croître au cours des deux prochaines années, en dépit de turbulences de plus en plus fortes », constate Pierre Moscovici, commissaire aux affaires économiques et financières. Certes, mais à un rythme ralenti et qui ne donne aucun signe d’accélération. Il n’est désormais plus question que l’activité rebondisse, comme le projetait pourtant l’exécutif communautaire au printemps.

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Après avoir augmenté de 1,9 % en 2018, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro devrait progresser de 1,1 % en 2019, puis de 1,2 % en 2020 et 2021. Si l’on considère les vingt-sept pays de l’Union (hors Royaume-Uni), la croissance devrait atteindre 1,4 % pour chacune des trois années étudiées.

Les pays dont l’activité dépend le plus des exportations de biens manufacturiers souffrent particulièrement de la situation

Le Vieux Continent subit de plein fouet la décélération du commerce mondial, liée notamment aux tensions entre la Chine et les Etats-Unis, mais aussi au ralentissement de l’empire du Milieu, aux tensions géopolitiques et aux difficultés que rencontrent les pays émergents. Dans ce contexte, les investissements sont délaissés, et l’industrie est à la peine. Les incertitudes qui pèsent sur l’avenir du multilatéralisme, attaqué de plein fouet par Donald Trump, ou sur le Brexit ne permettent pas d’imaginer des perspectives plus réjouissantes.

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Les pays dont l’activité dépend le plus des exportations de biens manufacturiers souffrent particulièrement de la situation. L’Italie, qui a subi une crise politique majeure cet été, fait figure de dernier de la classe, avec une croissance qui reste nettement en dessous de 1 % sur toute la période analysée. L’Allemagne arrive en avant-dernière position, d’autant que, dans la foulée du « dieselgate » (le scandale des moteurs diesel truqués), elle doit aussi faire face à une remise en cause profonde de son industrie automobile qui a longtemps fait sa force.

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