Le procès historique du parti néonazi grec Aube dorée dans sa dernière ligne droite

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Après quatre ans et demi de procès, Nikolaos Michaloliakos comparaissait mercredi. Poursuivi pour direction d’une organisation criminelle et divers autres crimes, il encourt jusqu’à vingt ans de prison.

Par Publié aujourd’hui à 20h33, mis à jour à 20h45

Temps de Lecture 4 min.

L’ancien député et chef du parti Aube doré, Nikolaos Michaloliakos, à son arrivée au tribunal de la cour d’assises d’Athènes, le 6 novembre 2019.
L’ancien député et chef du parti Aube doré, Nikolaos Michaloliakos, à son arrivée au tribunal de la cour d’assises d’Athènes, le 6 novembre 2019. ARIS MESSINIS / AFP

Après quatre ans et demi de procédure, 398 jours d’audience, 350 témoignages, la comparution de 69 accusés, le procès du parti néonazi grec Aube dorée touche enfin à sa fin. Pour la première fois depuis le début des audiences, le 20 avril 2015, le chef de la formation, Nikolaos « Nikos » Michaloliakos, a passé mercredi 6 novembre la porte de la cour d’assises d’Athènes.

A son apparition, le climat s’est tendu. Les membres et sympathisants du parti ont chanté en chœur « Sang, honneur, Aube dorée » (référence au « Sang et honneur » scandé par les jeunesses hitlériennes). Les militants antifascistes et familles des victimes leur ont répondu « Assassins ! », « Faites la peau aux nazis ! ».

Poursuivi pour « direction d’une organisation criminelle » et divers autres crimes, comme d’avoir commandité le meurtre du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas en 2013, Nikolaos Michaloliakos encourt jusqu’à vingt ans de prison. Quelque 69 membres du parti sont accusés d’avoir participé à des chasses aux immigrés, à la tentative d’homicide de quatre pêcheurs égyptiens en 2012 et à l’attaque, en 2013, de syndicalistes communistes à Perama, banlieue proche du Pirée.

Selon le réseau de recensement des violences racistes, 166 agressions contre les immigrés et réfugiés ont été enregistrées en 2013, 74 en 2018

Sans grande surprise, après être arrivé d’un pas nonchalant mercredi, le dirigeant de 61 ans, admirateur de la dictature des colonels (1967-1974), s’est dit « non coupable », et victime d’un « complot politique ». « De quelle organisation criminelle parle-t-on ? Nous sommes reconnus comme un parti politique depuis vingt-cinq ans – nous avons des bureaux, des numéros de téléphone, nous faisons des apparitions à la télévision, dans les journaux », s’est-il exclamé, suscitant l’exaspération de l’auditoire.

Apparue dans les années 1980, Aube dorée, n’est alors qu’un groupuscule, agissant dans le quartier défavorisé du centre d’Athènes d’Agios Panteleimonas. Il s’en prend d’abord aux opposants de gauche, aux syndicalistes, puis trouve de nouveaux boucs émissaires avec les immigrés. Ceux-ci commencent à s’installer dans le quartier abandonné par les classes moyennes.

Services de sécurité pour les commerçants grecs et les personnes âgées, soupes populaires réservées aux Grecs… le parti gagne en popularité avec la crise économique qui touche le pays à partir de 2010. En 2012, Aube dorée obtient près de 7 % des voix aux élections législatives et fait élire dix-huit députés au Parlement. Son ascension est préoccupante, alors que le pays est placé sous perfusion du Fonds monétaire international et des pays de la zone euro.

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