En Allemagne, la tentation d’une alliance avec l’extrême droite divise la CDU

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Des élus régionaux réclament un débat sur un éventuel rapprochement avec l’AfD après ses succès électoraux en ex-RDA.

Par Publié aujourd’hui à 10h16, mis à jour à 11h53

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Björn Höcke, le responsable de l’AfD en Thuringe, célèbre la deuxième place de son parti après un scrutin régional, le le 27 octobre à Erfurt.
Björn Höcke, le responsable de l’AfD en Thuringe, célèbre la deuxième place de son parti après un scrutin régional, le le 27 octobre à Erfurt. Jens Meyer / AP

L’onde de choc provoquée par le succès du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) aux élections du 27 octobre en Thuringe n’en finit pas de secouer les conservateurs de l’Union chrétienne-démocrate (CDU). Dans un appel publié lundi 4 novembre, dix-sept responsables thuringeois du parti d’Angela Merkel se sont prononcés pour l’ouverture de « discussions ouvertes » avec l’AfD, et ce alors même que la CDU, lors de son dernier congrès, a clairement interdit toute coopération avec l’extrême droite.

« Il n’est pas concevable, dans une société libre, de ne pas discuter avec un quart de l’électorat », écrivent les auteurs de l’appel. L’AfD n’est pas nommément cité, mais c’est bien de lui qu’il s’agit, le parti ayant recueilli 23,4 % des voix en Thuringe, en deuxième position derrière la formation de la gauche radicale Die Linke (31 %), mais devant la CDU (21,8 %). Une déroute cuisante pour les conservateurs, qui, depuis 1990, étaient toujours arrivés en tête des élections régionales dans ce Land d’ex-Allemagne de l’Est.

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Dans leur appel, les signataires ne précisent pas ce qu’ils attendent de ces « discussions ». Certes, ils qualifient d’« impossible » toute coalition avec Bodo Ramelow, ministre-président sortant de Thuringe et membre de Die Linke, de même qu’avec Björn Höcke, chef de file de l’AfD dans la région et leader de l’aile la plus radicale du parti. Mais la formulation est suffisamment ambiguë pour laisser entendre qu’une alliance avec l’AfD sans Björn Höcke – c’est-à-dire sans la frange la plus « infréquentable » du parti – serait envisageable. « L’issue des discussions doit rester ouverte et celles-ci doivent commencer sans attendre », préviennent les signataires.

Affront délibéré

Le sens politique de cet appel n’en est pas moins très clair. Il s’agit d’un affront délibéré contre Angela Merkel et Annegret Kramp-Karrenbauer (« AKK »), qui lui a succédé à la tête de la CDU au congrès de Hambourg, en décembre 2018. Au lendemain des élections en Thuringe, « AKK » avait en effet rappelé la décision adoptée lors de ce même congrès, stipulant que « la CDU exclut toute coalition ou forme similaire de coopération avec Die Linke et l’AfD ». En décidant de publier un tel appel, une semaine plus tard, ses signataires mettent directement en cause l’autorité de la chancelière et de sa « dauphine ».

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