Après la téléphonie et Internet, le milliardaire indien Mukesh Ambani s’attaque à l’e-commerce

0
155

[ad_1]

Le conglomérat familial Reliance Industries Limited s’apprête à lancer une plate-forme géante de commerce électronique pour concurrencer les américains Walmart et Amazon, qui dominent le marché indien.

Par Publié aujourd’hui à 10h48

Temps de Lecture 3 min.

Mukesh Ambani, patron du conglomérat Reliance Industries Limited et première fortune d’Inde, à Bombay, le 12 août.
Mukesh Ambani, patron du conglomérat Reliance Industries Limited et première fortune d’Inde, à Bombay, le 12 août. Francis Mascarenhas / REUTERS

Il y a longtemps qu’Alibaba fait rêver les Indiens. En 2007, le géant chinois de l’e-commerce avait inspiré les fondateurs de Flipkart, à Bangalore. Puis, en 2018, l’américain Walmart s’était emparé dudit Flipkart pour contrer Amazon qui prétendait, lui aussi, devenir « l’Alibaba de l’Inde ». Et voilà que Reliance Industries Limited (RIL), le conglomérat industriel de l’homme le plus riche du pays, Mukesh Ambani, décide à son tour de relever le pari, en lançant une plate-forme géante de commerce en ligne.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’industriel indien Reliance accélère sa mutation dans le high-tech

Fin octobre, son conseil d’administration a annoncé qu’il allait mobiliser, avant la fin de l’année, 24 milliards de dollars (21,5 milliards d’euros) pour constituer une nouvelle holding qui investira cette somme dans Reliance Jio Infocomm, la branche numérique du groupe, dont le vaisseau amiral est, pour le moment, l’opérateur téléphonique Jio, lancé à l’automne 2016.

Lorsque Mukesh Ambani démarre une nouvelle activité, il écrase ses concurrents, avec le soutien du gouvernement de Narendra Modi

L’idée est double : disposer à la fois d’un acteur purgé de toute dette d’ici à mars 2020 (contre 840 milliards de roupies, soit 10,7 milliards d’euros, actuellement) avant de débarquer dans le commerce en ligne, et d’un véhicule financier propre à être introduit en Bourse à l’horizon 2024. C’est le schéma qu’avaient adopté, en leur temps, Alibaba (1999), mais aussi Alphabet (2015), la maison mère de Google, pour se diversifier.

Walmart et Amazon, qui dominent le marché indien, ont de quoi être inquiets. Car, lorsque Mukesh Ambani démarre une nouvelle activité, il écrase ses concurrents, avec le soutien du gouvernement de Narendra Modi. Et ce, grâce aux aides d’Etat distribuées dans le cadre du programme de développement du numérique en Inde, Digital India, inauguré en 2015.

C’est ce qui s’est produit avec Jio : il y a trois ans, RIL a offert à la population des services d’abord gratuits de téléphonie, et des prix cassés dans l’Internet mobile 4G. En un temps record, il a investi 50 milliards de dollars pour capter 355 millions d’abonnés (le chiffre officiel à la fin de septembre), détrônant Bharti Airtel de sa place de leader, contraignant Vodafone India à se rapprocher d’Idea Cellular, et forçant, fin octobre, les deux opérateurs historiques détenus par l’Etat, BSNL et MTNL, à fusionner moyennant l’injection de 8,9 milliards d’euros d’argent public.

10 400 points de vente

M. Ambani, frère aîné d’Anil Ambani, qui dirige un autre groupe dénommé Reliance (celui qui est associé à Dassault Aviation à travers le contrat des Rafale), a engagé une mutation sans précédent de l’entreprise familiale, qui avait démarré dans le textile et s’est par la suite consacrée à la pétrochimie (79,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur l’exercice 2018-2019, 194 000 salariés).

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: