Au Congrès américain, Adam Schiff, enquêteur en chef de l’« impeachment »

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A 59 ans, le président de la commission du renseignement de la Chambre, ancien procureur, coordonne l’enquête parlementaire contre Donald Trump. Avec calme, mais pas sans ratés.

Par Publié aujourd’hui à 06h29, mis à jour à 07h12

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Le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants Adam Schiff (démocrate), le 4 novembre au Capitole, à Washington.
Le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants Adam Schiff (démocrate), le 4 novembre au Capitole, à Washington. ANDREW HARNIK / AP

« On n’est pas au Vietnam ! On est au bowling ! Il y a des règles ! » Face aux incessants coups de colère des élus républicains, il est possible qu’Adam Schiff repense de temps à autre à cette tirade de John Goodman, alias Walter Sobchak, l’irascible partenaire du Dude, Jeff Bridges, dans The Big Lebowski. Le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants qui dirige l’enquête sur laquelle repose la procédure de mise en accusation de Donald Trump, est réputé connaître par cœur les dialogues de ce monument cinématographique.

Rien de surprenant pour un quinquagénaire démocrate, élu de surcroît d’Hollywood, même si sa mise toujours impeccable et sa componction sont aussi éloignées que possible du très relâché héros des frères Ethan et Joel Cohen. Après ses études de droit à Harvard, devenu assistant d’un procureur de Los Angeles, Adam Schiff avait d’ailleurs écrit le scénario d’un thriller, Minautor, dont le personnage central était aussi un procureur. Il a troqué la fiction contre le documentaire, pour ce qui deviendra un chapitre d’histoire, ou une simple note de bas de page, en fonction de son épilogue.

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A 59 ans, il est mûr pour l’épreuve. Réélu sans interruption depuis 2000, il a été nommé en 2014 à la plus haute responsabilité pour un démocrate d’une commission du renseignement présidée alors par le républicain Devin Nunes (Californie). Il y a ferraillé contre l’enquête sur l’assaut meurtrier contre la représentation diplomatique américaine à Benghazi, en 2012. L’actuel chef de la minorité démocrate Kevin McCarthy (Californie) avait sans ambages présenté ces investigations comme le moyen d’embarrasser la future candidate démocrate à la présidentielle de 2016, Hillary Clinton, secrétaire d’Etat au moment des faits.

Homme à abattre

Adam Schiff a suivi ensuite de cette même loge privilégiée l’enquête consacrée aux interférences russes pendant la présidentielle de 2016. L’occasion de conforter son inimitié avec Devin Nunes, qu’il a remplacé à la faveur de la victoire démocrate à la Chambre aux élections de mi-mandat.

Au début de l’année, le démocrate comptait pourtant parmi les élus qui se refusaient à envisager les grands moyens contre le président des Etats-Unis. Son mentor, la speaker (présidente) Nancy Pelosi, elle aussi de Californie, estimait alors que la voie d’une mise en accusation de Donald Trump passait nécessairement par un consensus entre les deux partis. « Il n’en vaut pas la peine », disait-elle, et Adam Schiff n’en pensait pas moins.

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