Le testament ambivalent de Mikhaïl Gorbatchev

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Trente ans après la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide, le dernier dirigeant soviétique rend responsable l’Occident de la montée des tensions. Mais, surprise, il appelle aussi ouvertement au changement de pouvoir en Russie.

Par Publié aujourd’hui à 06h30

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Tandis que l’Allemagne s’apprête à commémorer le 30e anniversaire de la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, Mikhaïl Gorbatchev se souvient : « On m’a demandé à quel moment j’ai compris qu’on ne pourrait plus retenir le train de la réunification (…). Le 26 janvier [1990], je tins dans le cercle le plus restreint une réunion sur la situation en Allemagne. La question de savoir si nous donnerions notre accord à une réunification ne se posa même pas. Il était déjà clair qu’elle aurait lieu… »

Deux ans plus tard, c’est tout l’édifice soviétique qui s’effondrait et la nostalgie demeure. « En tant que président [de mars 1990 à décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev fut président de l’URSS après avoir été six années durant, de 1985 à 1991, secrétaire général du comité central du Parti communiste d’Union soviétique], je me suis battu jusqu’à la fin pour l’unité du pays. Je l’ai fait je tiens à la souligner par des moyens politiques (…). Aujourd’hui encore, je considère que l’intégrité du pays aurait pu être préservée et que la nouvelle Union aurait répondu aux intérêts de tous. »

Ce n’est pourtant pas au passé que le dernier dirigeant de l’URSS consacre son nouvel ouvrage – il a déjà publié ses Mémoires (éd. du Rocher, 1997) et même, très tôt, ses Avant-Mémoires (éd. Odile Jacob, 1993) –, mais au futur d’un monde global qui l’effraie avec son défi écologique, son populisme ambiant et surtout sa montée des tensions. « Les activités militaires actuelles ont les traits d’une véritable guerre », écrit-il, ajoutant : « Le monde va au-devant d’une confrontation militaire et politique majeure » entre les Etats-Unis et la Russie, les « deux puissances mondiales dominantes » du nucléaire.

Le père de la perestroïka

« Tous les mécanismes qui ont été créés antérieurement pour garantir la paix sont assouplis ou menacés », souligne l’ancien Prix Nobel de la paix (1990), alarmé par la disparition de traités de désarmement qu’il avait lui-même négociés avec Ronald Reagan, notamment.

A 88 ans, Mikhaïl Gorbatchev, dont l’aura à l’international reste inversement proportionnelle à l’image négative qu’il conserve en Russie, expose ses griefs vis-à-vis de l’Occident en tout point conformes à ceux brandis par Vladimir Poutine : « L’Ouest s’est proclamé vainqueur » de la guerre froide ; « On n’a pas le droit de parler comme ça à la Russie » ; « Les politiciens occidentaux (…) se sont arrogé le droit mieux : ils en ont fait leur mission de distribuer des notes en matière de démocratie »

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