Au Brésil, la rupture du barrage de Brumadinho « aurait pu être évitée »

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Le groupe Vale n’avait pas informé les autorités minières d’anomalies. Contrairement aux précédents rapports, un nouveau fait état d’irrégularités.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 06h31

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Le groupe minier brésilien Vale a omis d’informer les autorités minières d’anomalies sur le barrage de Brumadinho, dont la rupture a fait plus de 270 morts et disparus en janvier, selon un rapport de l’Agence nationale des mines (ANM) publié mardi 5 novembre.

« Si l’ANM avait été informée correctement, elle aurait pu exiger des mesures d’urgence de la part de l’entreprise, ce qui aurait pu éviter la catastrophe », a affirmé cette agence dans un communiqué. L’ANM explique que les informations qu’elle a reçues de la part de Vale avant la rupture du barrage « ne concordaient pas avec les éléments présentés dans des documents internes du groupe minier ».

Le nouveau rapport de 194 pages évoque notamment des problèmes au niveau d’un système de drainage d’eau de la structure du barrage installé en juin 2018, six mois avant le drame, qui a eu lieu le 25 janvier. Par ailleurs, l’ANM dit ne pas avoir été informée de niveaux de pression d’eau anormalement élevés constatés par Vale le 10 janvier, deux semaines avant la tragédie.

L’agence explique avoir reçu le 30 janvier un rapport de Vale datant du 8 janvier selon lequel aucune anomalie n’avait été constatée. Mais un autre rapport reçu le 15 février et datant du 22 janvier, soit trois jours avant la rupture, faisait état de « toutes les irrégularités » qui auraient causé le drame.

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Un désastre écologique majeur

Vale, premier groupe mondial de minerai de fer, a expliqué mardi qu’il ne commenterait le rapport de l’ANM qu’une fois qu’il l’aurait « analysé intégralement » et a souligné que « toutes les informations sur l’état de conservation du barrage ont été fournies aux autorités chargées de l’enquête ».

Le 20 septembre, la police brésilienne a recommandé l’inculpation d’employés de Vale et de la société d’audit allemande TÜV SÜD accusés d’avoir falsifié des documents pour attester de la solidité du barrage.

Mardi, à Brasilia, des photos de victimes avaient été affichées dans la salle où a eu l’ultime séance d’une commission d’enquête parlementaire sur la tragédie de Brumadinho, en présence de membres de leurs familles. « Ce que je demande, c’est que ceux qui ont commis ce crime soient punis pour qu’ils ressentent ce que nous ressentons », a affirmé Geraldo Resende, qui a perdu sa fille de 33 ans lors de la rupture du barrage. Vale a été condamné à verser près de 3 millions de dollars à trois premières familles.

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La rupture du barrage a libéré des millions de tonnes de résidus miniers qui ont englouti toute une région et provoqué un désastre écologique majeur. Le Brésil a, depuis, ordonné le démantèlement de tous les barrages du type de celui de Brumadinho, meilleur marché mais plus instables.

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