l’UE « très préoccupée » par la reprise d’activités d’enrichissement

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Il s’agit, selon Téhéran, de la « quatrième étape » du plan de réduction des engagements lancé en mai, en riposte au retrait des Etats-Unis de l’accord de Vienne.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 10h21, mis à jour à 13h33

Temps de Lecture 2 min.

Le président iranien, Hassan Rohani, a annoncé, mardi 5 novembre, la reprise des activités d’enrichissement d’uranium dans l’usine de Fordo. Ces activités étaient gelées depuis l’entrée en vigueur de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015.
Le président iranien, Hassan Rohani, a annoncé, mardi 5 novembre, la reprise des activités d’enrichissement d’uranium dans l’usine de Fordo. Ces activités étaient gelées depuis l’entrée en vigueur de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015. HO / AFP

Le président iranien, Hassan Rohani, a annoncé, mardi 5 novembre, une nouvelle réduction des engagements pris par son pays devant la communauté internationale concernant son programme nucléaire.

L’Iran va reprendre ses activités d’enrichissement d’uranium dans son usine de Fordo (à 180 km au sud Téhéran), qui étaient gelées depuis l’entrée en vigueur de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, a déclaré M. Rohani.

Lire notre décryptage : Nucléaire iranien : pourquoi l’accord prévoit-il un seuil maximal d’enrichissement de l’uranium ?

Aux termes de cet accord, l’Iran stocke à Fordo 1 044 centrifugeuses de première génération IR-1 qui tournent à vide. Mais « à partir de demain [mercredi], nous commencerons à injecter du gaz [de l’uranium à l’état gazeux] à Fordo », a annoncé M. Rohani dans un discours retransmis par la télévision d’Etat, en faisant référence au procédé utilisé pour produire de l’uranium enrichi en isotope 235 à partir de ces machines.

Il s’agit, a souligné le président iranien, de la « quatrième étape » du plan de réduction des engagements iraniens en matière nucléaire lancé en mai, en riposte au retrait des Etats-Unis, un an plus tôt, de l’accord de Vienne.

Lire notre analyse : La stratégie du dérapage contrôlé de l’Iran sur le nucléaire

Nouveau délai de deux mois

M. Rohani a précisé que les activités nucléaires à Fordo resteraient sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), comme le reste des activités nucléaires iraniennes, soumises au régime d’inspection le plus strict jamais mis au point par cet organe de l’ONU.

L’Union européenne, par la voix de la porte-parole Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, s’est dite « très préoccupée » par cette annonce.

« (Le) président Hassan Rohani revient sur les engagements pris par Téhéran. Nous exhortons l’Iran à ne pas prendre de nouvelles mesures qui mineraient davantage l’accord sur le nucléaire, qui devient de plus en plus difficile à défendre. »

La Russie s’est aussi dite « préoccupée ». « La rupture de l’accord sur le nucléaire iranien ne présage, bien sûr, rien de bon », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assurant néanmoins « comprendre les inquiétudes » iraniennes face aux sanctions américaines.

L’annonce d’un nouveau recul iranien était attendue. La journée de lundi marquait l’expiration d’un nouveau délai de soixante jours donné par la République islamique à ses partenaires de l’accord de Vienne pour l’aider à contourner les sanctions américaines rétablies depuis le départ des Etats-Unis. Le président iranien a, par ailleurs, donné une nouvelle période de deux mois aux Etats qui sont encore dans l’accord de Vienne (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) pour répondre aux demandes de l’Iran, faute de quoi son pays réduira encore davantage ses engagements.

Téhéran avait accepté de réduire drastiquement ses activités nucléaires – afin de garantir leur caractère exclusivement civil – en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales asphyxiant son économie. Mais le retrait des Etats-Unis de l’accord et la politique de « pression maximale » du gouvernement du président américain, Donald Trump, contre Téhéran privent l’Iran des bénéfices économiques qu’il escomptait de l’accord de Vienne.

La République islamique assure rester attachée à la survie de l’accord et être prête à revenir à l’application complète de ses engagements dès lors que les autres parties respecteront les leurs en prenant des mesures concrètes pour satisfaire ses demandes, en particulier en lui permettant d’exporter son pétrole.

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