Meurtre d’Aline Sepret : L’affaire qui renferme bien des mystères

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L’affaire du meurtre d’Aline Sepret, 35 ans, danseuse tuée et brûlée le 16 juin 2018 à Taluyers (Rhône), garde une part d’obscurité entretenue par les multiples versions livrées par Mickaël Corcessin-Dervin, son compagnon, alias Maeky Sieme côté scène, très vite mis en examen.

Longtemps arc-bouté sur le scénario d’un accident, le chanteur et musicien de 39 ans a fini par reconnaître sa responsabilité. « J’ai poussé violemment Aline », a-t-il admis durant l’été. « Pas à pas, sa parole se déverrouille », estiment ses avocats Mes Loïc Bussy et Damien Legrand, qui ne cessent de l’y inciter.

Lors de son dernier interrogatoire devant le juge d’instruction, fin septembre à Lyon (Rhône), Mickaël Corcessin-Dervin a précisé la scène qui aurait conduit au drame et la façon dont il a transporté et incendié la dépouille de la victime (il sera amené à répéter ces gestes lors d’une reconstitution programmée le 27 novembre).

Il décrit une altercation dans la cuisine. « Elle est partie en arrière […] Sa tête a tapé l’escalier en bois. […] Son corps a glissé lentement vers le bas […] Je me suis rendu compte qu’elle était morte. » Il concède avoir tenté de cacher ce qui s’était passé en s’adressant des messages depuis le portable d’Aline (il avait d’abord voulu faire croire à sa disparition pendant la nuit).

Des éléments troublants

Reste un trouble face à ses dires, peu clairs sur le motif de la dispute (une histoire de tromperie virtuelle et d’accès à une boîte mail) ou sur la raison pour laquelle il a choisi de brûler le corps d’Aline dans sa voiture (il affirme s’être souvenu qu’elle voulait être incinérée et avoir voulu mourir à ses côtés). Le trouble résulte aussi d’éléments du dossier qui esquissent l’hypothèse d’une préméditation − la famille d’Aline, partie civile, est convaincue qu’il s’agit d’un assassinat, rapporte son avocat Me Patrick Uzan.

Le plus intriguant de ces éléments vient d’analyses qui révèlent la présence d’amitriptyline (un antidépresseur et antidouleur) dans l’organisme de la victime, dans deux verres et dans le siphon de l’évier de la cuisine. Ce médicament susceptible d’entraîner une somnolence n’était pourtant prescrit qu’à Michaël Corcessin-Dervin, depuis un accident de voiture au printemps 2017.

Ce dernier avance qu’Aline Sepret pratiquait l’automédication et qu’elle avait pu prendre ce médicament sans qu’il le sache. Ce soir-là, alors qu’elle rentrait d’un spectacle, il lui avait servi un verre de rosé avant qu’ils ne partagent un shot de vodka, a-t-il dit. Il précise que le goût amer de cette substance exclut qu’on l’avale sans s’en apercevoir.

Une blessure au crâne

Un autre événement, un mois et demi avant le drame, s’avère surprenant. Une nuit, Aline se serait blessée au crâne en dormant − ce qu’elle avait raconté à plusieurs personnes de son entourage. Un selfie du couple la montre la tête ceinte d’un gros bandage. Or les enquêteurs ont retrouvé trace, dans le téléphone du suspect, d’une recherche Internet sur les risques d’un coup sur le crâne, effectuée quelques heures avant cet incident. Il explique l’avoir faite parce qu’Aline avait des spasmes dans son sommeil depuis quelques semaines et qu’il s’inquiétait.Newsletter – L’essentiel de l’actuChaque matin, l’actualité vue par Le ParisienJE M’INSCRISVotre adresse mail est collectée par Le Parisien pour vous permettre de recevoir nos actualités et offres commerciales. En savoir plus

L’enquête a fissuré l’image glamour du couple d’artistes. En 2014, le début de leur relation avait été marqué par une très forte dispute. Puis l’accident de Maeky l’avait mis professionnellement sur la touche, le poussant à se cloîtrer chez eux. Aline Sepret, lasse de l’épauler, voulait-elle le quitter ? Lui aurait-elle annoncé ? Il affirme que non. Avait-elle rencontré un autre homme ? Rien dans le dossier n’étaye cette possibilité. Mais rien n’explique non plus ce bornage téléphonique : Aline a rallumé son téléphone portable à 50 km de son domicile, dans l’Isère, le 15 juin à 6 heures, trois heures avant le rendez-vous pour son spectacle dans une autre commune et une poignée d’autres avant d’être tuée.

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