Un « geste de reconnaissance financière » pour les victimes de pédophilie dans l’Eglise

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La conférence des évêques de France compte acter la semaine prochaine à Lourdes un mécanisme de dédommagement forfaitaire à destination des victimes de pédophilie au sein de l’Eglise.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h26

Temps de Lecture 2 min.

A Lourdes, le 14 août 2019.
A Lourdes, le 14 août 2019. PASCAL PAVANI / AFP

« La décision de principe est actée. » Le porte-parole de la conférence des évêques de France (CEF), Thierry Magnin, a confirmé dimanche matin sur Franceinfo que l’Eglise catholique française comptait reverser un « geste de reconnaissance financière » aux victimes de la pédophilie au sein de l’Eglise. Ce sera, dit-il, aux quelque 120 évêques catholiques de France, qui se réunissent en assemblée plénière à partir de mardi, à Lourdes, d’en décider les modalités.

Inédit en France, un tel mécanisme permettrait de « poser des gestes concrets à destination des victimes », affirme Thierry Magnin, secrétaire général de la CEF, dans une vidéo présentant cette rencontre.

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Ce « geste fort de solidarité ne sera pas une indemnité », mais plutôt « un forfait, dont le montant fait partie des discussions » et qui pourrait être mis en œuvre en « 2020 », a-t-il affirmé à l’Agence France-Presse. « Il s’adressera à toutes les personnes reconnues comme victimes car déjà passées par des procédures de justice civile, et aux victimes dont les faits sont prescrits et qui se sont manifestées auprès des cellules d’écoute dans les diocèses », selon lui.

Un fonds spécifique de dotation

Les mesures de réparation financière sont réclamées avec force par les associations de victimes, en particulier quand les faits sont prescrits. En avril, le président de la CEF, Eric de Moulins-Beaufort, tout juste élu, avait dit espérer que l’Eglise serait « capable de proposer un geste financier » à Lourdes cet automne.

Lors du vote, les évêques devront se prononcer sur la création d’un « fonds spécifique de dotation », alimenté par un appel aux dons — dont la forme est à définir — qui permettra de financer cette allocation. Selon Franceinfo, ce geste financier, dont déjà 200 bénéficiaires seraient déjà identifiés, se comptera en milliers d’euros.

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Lors de l’édition de l’automne 2018, en Avignon, les évêques avaient voté la création d’une commission chargée de faire la lumière sur les crimes commis par des clercs ou des religieux depuis la fin des années 1950. La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) a, depuis, été mise sur pied et a commencé ses travaux en juin.

Son président, Jean-Marc Sauvé, ex-vice-président du Conseil d’Etat, viendra en rendre compte jeudi devant les évêques. Lors de ses trois premiers mois d’activité, l’instance a reçu 2 000 appels téléphoniques, e-mails et courriers et commencé à entendre 16 victimes ou témoins d’abus.

Des procédures d’indemnisation dans d’autres pays

Cette question est liée à trois autres chantiers sur lesquels planchent les évêques depuis un an : le travail de mémoire auprès des victimes, la prévention des actes pédophiles et, enfin, le suivi des prêtres coupables. Quatre victimes associées à ces groupes de travail seront présentes jeudi à Lourdes

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Différentes procédures d’indemnisation mises en place par l’Eglise — ou à son initiative — existent aux Etats-Unis, en Belgique ou en Suisse, mais pas en France. Sur ce sujet, la conférence des religieux et religieuses des instituts et congrégations (Corref) et qui participe aux côtés de la CEF au financement de la commission Sauvé, avait préconisé, en juin, de ne pas devancer la fin des travaux de cette commission, prévue pour la fin de 2020.

Lors de leur semaine de rencontre à Lourdes, les évêques de France comptent également débattre d’écologie, après que le pape a publié en 2015 l’encyclique Laudato si (« Loué sois-tu »)à tonalité écologique et sociale.

Enfin, la rencontre des évêques se fera l’écho du synode sur l’Amazonie qui vient de se conclure. Le 27 octobre, les évêques de cette région ont demandé au pape d’ouvrir la prêtrise aux hommes mariés et d’envisager que des femmes soient diacres, deux sujets tabous pour les catholiques traditionalistes dans le monde. Toutefois, l’épiscopat français ne se positionnera pas formellement sur ce sujet.

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