A New Delhi, un brouillard de pollution si dense que les avions ne peuvent plus atterrir

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L’ambassade américaine dans la capitale indienne a enregistré dimanche une concentration de 810 microgrammes de particules fines PM2,5 par mètre cube d’air, soit un taux plus de trente-deux fois supérieur aux recommandations.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 12h15

Temps de Lecture 2 min.

Le monument de la Porte de l’Inde, à New Delhi, dimanche 3 novembre.
Le monument de la Porte de l’Inde, à New Delhi, dimanche 3 novembre. SAJJAD HUSSAIN / AFP

Impossible de voir à plus de quelques dizaines de mètres. Un épais brouillard de pollution s’est abattu sur New Delhi, dimanche 3 novembre, plongeant ses 20 millions d’habitants dans un vaste nuage irrespirable. Faute de visibilité, les compagnies Air India et Vistara ont été obligées de dérouter leurs vols vers d’autres aéroports voisins. « La pollution a atteint des niveaux insupportables », a déploré dimanche sur Twitter le ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal.

La situation à Delhi relève en effet du cas d’école. L’Organisation mondiale pour la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 25 microgrammes de particules fines PM2,5 par mètre cube d’air en moyenne journalière. Dimanche, l’ambassade américaine à New Delhi a enregistré une concentration de 810 microgrammes par mètre cube d’air, soit un taux plus de trente-deux fois supérieur aux recommandations.

Chaque année, la mégalopole indienne est touchée par des épisodes très violents de pollution d’air, dus à la fois à la circulation automobile, aux rejets industriels et aux fumées des brûlis agricoles qui battent leur plein dans les régions voisines. L’épisode de ce week-end a été aggravé par de légères précipitations samedi soir, a confirmé l’agence indienne surveillant la qualité de l’air (Safar).

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Selon un rapport de l’ONU publié en 2018, quatorze des villes les plus polluées au monde se trouvent en Inde.
Selon un rapport de l’ONU publié en 2018, quatorze des villes les plus polluées au monde se trouvent en Inde. SAJJAD HUSSAIN / AFP

« Delhi est devenu une chambre à gaz »

Nombre d’habitants se plaignaient de problèmes à la gorge et aux yeux, tentant de se protéger avec des masques de tissus. Face au phénomène, les écoles de Delhi seront fermées jusque mardi, tandis que la circulation alternée sera mise en place du 4 au 15 novembre. Les véhicules ne pourront ainsi rouler qu’un jour sur deux selon que le numéro inscrit sur leur plaque d’immatriculation finit par un chiffre pair ou impair.

Les autorités fédérales et locales ne cessent de se renvoyer la responsabilité de cette situation. Déjà, la semaine passée, le ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal, avait appelé les gouvernements des Etats voisins du Pendjab et de l’Haryana à agir : « Delhi est devenu une chambre à gaz à cause des brûlis dans les Etats voisins », avait-il argué. Mais le ministre de l’environnement indien, Prakash Javadekar, a accusé M. Kejriwal de politiser le problème et de faire des deux Etats voisins les boucs émissaires de la crise.

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En 2017, la pollution de l’air a causé 1,2 million de décès prématurés en Inde, selon l’estimation d’une étude parue l’année dernière dans la revue scientifique The Lancet. Un rapport de l’ONU avait affirmé l’an passé que quatorze des villes les plus polluées au monde se trouvaient en Inde.



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