Après l’annonce d’un moratoire sur le gaz de schiste, la sincérité du gouvernement britannique mise en doute

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Ce revirement survient en pleine campagne électorale. Depuis 2010, les autorités avaient toujours soutenu les projets de fracturation hydraulique.

Par Publié aujourd’hui à 18h03

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Le site de Preston New Road, dans le Lancashire, près de Blackpool (nord-ouest de l’Angleterre), ici en octobre 2018, où avait lieu un forage exploratoire.
Le site de Preston New Road, dans le Lancashire, près de Blackpool (nord-ouest de l’Angleterre), ici en octobre 2018, où avait lieu un forage exploratoire. OLI SCARFF / AFP

Depuis une décennie, le gouvernement conservateur britannique maintenait envers et contre tout son soutien à l’industrie du gaz de schiste. Malgré l’opposition très majoritaire de la population britannique, malgré des manifestations quotidiennes depuis des années dans le nord de l’Angleterre, malgré les rejets de nombreuses autorités locales, les trois premiers ministres depuis 2010 – David Cameron, Theresa May et Boris Johnson – avaient toujours appuyé les aspirations de cette industrie naissante. Jusqu’à ce samedi 2 novembre, lorsque le gouvernement britannique a imposé, à la surprise générale, un moratoire sur la fracturation hydraulique.

Ce revirement soudain pourrait signer la mort du gaz de schiste au Royaume-Uni. Tous les autres partis politiques – travaillistes, libéraux-démocrates, verts – sont opposés à cette technologie. En Ecosse, une interdiction est déjà en place. Seule l’indéfectible aide des conservateurs maintenait les minces espoirs de ceux qui rêvaient d’une révolution énergétique similaire à celle des Etats-Unis.

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Mais l’annonce, en pleine campagne électorale, provoque des doutes sur la sincérité du gouvernement. Les élections législatives auront lieu le 12 décembre et les conservateurs ont besoin de gagner des circonscriptions dans le Nord, là où les premières expériences de fracturation hydraulique étaient en cours. « Bien sûr, il ne faut pas croire notre premier ministre, qui est un menteur, et c’est clairement fait pour remporter des voix, reconnaît Tina Rothery, l’une des leaders de la lutte contre le gaz de schiste au Royaume-Uni. Et ce n’est pas vraiment une interdiction, mais un simple moratoire. »

Le dirigeant du Labour, Jeremy Corbyn, a lui qualifié le moratoire de « manœuvre électorale pour tenter de gagner quelques voix ». S’il arrivait au pouvoir, il a promis sur Twitter un « vrai changement », avec l’interdiction définitive de cette technique.

Les doutes sont renforcés par une chronique que Boris Johnson avait écrite en 2012, titrée : « Ignorez les marchands d’apocalypse, la Grande-Bretagne doit se lancer dans la fracturation hydraulique. » Il y condamnait comme « absurdes » le « lobby vert » et les « éco-guerriers » qui « dénonçaient comme des forcenés » le gaz de schiste. Pour lui, les nouvelles techniques pour extraire le gaz étaient alors « une bonne nouvelle sans limite ».

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