Au Liban, le mouvement de protestation se laisse un répit en attendant le nouveau gouvernement

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Le président Michal Aoun s’est rallié à l’idée d’un gouvernement d’experts demandés par la rue

Par Publié aujourd’hui à 10h42, mis à jour à 10h46

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Des policiers en faction devant une banque, à Beyrouth, le 1er novembre. La réouverture des établissements financiers redoutée par certains Libanais, qui craignaient une ruée sur les guichets, s’est déroulée sans incident.
Des policiers en faction devant une banque, à Beyrouth, le 1er novembre. La réouverture des établissements financiers redoutée par certains Libanais, qui craignaient une ruée sur les guichets, s’est déroulée sans incident. Hussein Malla / AP

Trois jours après la capitulation du premier ministre Saad Hariri face à la colère de la rue, le Liban hésite entre retour à la normale et poursuite de la contestation. Vendredi 1er novembre, les banques ont rouvert leurs portes, pour la première fois en deux semaines, et, les barrages routiers ayant été levés, la circulation a repris comme à l’accoutumée. Mais des rassemblements de protestation ont eu lieu dans les villes de Saïda et Tripoli et dans le centre de Beyrouth, et des protestataires ont brièvement occupé le siège de l’Association des banques, signe que la colère contre la classe dirigeante reste encore vive.

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« Après quatorze jours de manifestations non-stop, les gens ressentent le besoin de souffler, explique Joëlle, une fonctionnaire d’une quarantaine d’années, assise sous l’une des tentes de la place Riad Al-Solh, en face du siège du gouvernement, à Beyrouth. Et puis, comme c’est le début du mois et que les banques ont repris le travail, beaucoup sont allés toucher leur paye. »

Le carrefour, sur lequel des milliers de Libanais se sont massés ces deux dernières semaines, pour réclamer la démission de leur gouvernement, n’accueillait que quelques dizaines d’irréductibles vendredi après-midi. « Mais n’allez pas croire qu’on a baissé les bras, prévient Micheline. Notre objectif n’a pas changé. On veut un gouvernement de technocrates, qui juge les corrompus, récupère les fonds volés et prépare des élections anticipées. »

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La réouverture des banques, étape redoutée par certains observateurs qui craignaient une ruée sur les guichets et une dépréciation de la livre, s’est déroulée sans incident. Moyennant quelques mesures de restriction, notamment en ce qui concerne les retraits en dollars, les établissements sont parvenus à gérer l’afflux inhabituel de clients. Sur le marché noir, le billet vert a grimpé au taux de 1 dollar pour 1 700 livres libanaises. Mais sur le marché bancaire, la monnaie locale n’a pas dévissé de son cours habituel, 1 507 livres pour 1 dollar, fixé en 1997.

Gouvernance non confessionnelle

Les Libanais attendent désormais que le président, Michel Aoun, choisisse le nouveau premier ministre, à qui reviendra la tâche de former le prochain exécutif. Le processus de consultation du chef de l’Etat avec les groupes parlementaires, préalable à cette désignation, devrait commencer la semaine prochaine. Selon son entourage, Saad Hariri, le chef de gouvernement démissionnaire, serait prêt à rendosser ce rôle, à condition de pouvoir constituer une équipe composée d’experts indépendants.

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