Pour Donald Trump, la procédure en destitution lui assurera une « majorité en colère »

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Le chef démocrate de la commission du Renseignement veut rendre publiques les auditions à huis clos, en début de semaine prochaine.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 05h35, mis à jour à 05h41

Temps de Lecture 3 min.

Donald Trump a donné un meeting devant des milliers de partisans à Tupelo (Mississippi).
Donald Trump a donné un meeting devant des milliers de partisans à Tupelo (Mississippi). Rogelio V. Solis / AP

La meilleure défense, c’est l’attaque : Donald Trump a affirmé vendredi 1er novembre dans un meeting que la procédure en destitution lancée par les démocrates lui ferait obtenir une « majorité en colère » à l’élection présidentielle de 2020. « Nous n’avons jamais eu autant de soutien qu’actuellement », a déclaré le président républicain devant des milliers de partisans enthousiastes dans une salle bondée à Tupelo, dans l’Etat conservateur du Mississippi, représentatif du cœur de son électorat.

La dernière moyenne des sondages lui accorde pourtant 40,9 % d’approbation parmi les Américains. Mais le dirigeant estime indispensable de galvaniser le noyau dur de sa base électorale pour avoir des chances de réélection en novembre prochain.

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La procédure d’impeachment mise en œuvre par la majorité démocrate de la Chambre des représentants est une « attaque contre la démocratie elle-même », a-t-il tempêté. « Mais je vous le dis, les républicains sont vraiment forts. »

Les dépositions vont être rendues publiques

Ce meeting est le premier du chef de l’Etat depuis le vote jeudi de la majorité démocrate ouvrant la voie à une destitution. Le chef démocrate de la commission du renseignement de la Chambre Adam Schiff a déclaré à l’agence Associated Press (AP), vendredi, que les groupes d’enquête pourraient publier les retranscriptions des auditions à huis clos en début de semaine prochaine. Adam Schiff a ajouté que les trois groupes d’experts chargés de l’enquête devaient encore effectuer « un certain nombre d’auditions ».

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Après le vote crucial de la Chambre, qui a clairement rapproché la menace de sa mise en accusation mais a montré des républicains faisant bloc autour de lui, l’ancien homme d’affaires se montre offensif. « Cela a galvanisé ma base comme je n’avais jamais vu, a-t-il déclaré quelques heures après le vote, dans un entretien accordé à la publication conservatrice Washington Examiner. Impeachment : C’est un mot très sale, je n’arrive pas à croire que les démocrates qui ne font rien essayent de me le coller, c’est un affront. Et je pense que ça va se retourner contre eux. »

Trump envisage de lire le compte-rendu de l’appel

Dénonçant un « abus de pouvoir » du milliardaire, la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi s’attèle depuis des semaines à placer cette procédure sous le sceau de la solennité, bien consciente qu’une apparence trop politique diviserait encore plus profondément le pays à l’orée des élections présidentielle et législatives de 2020. « Il ne s’agit pas de sa personnalité ou de sa politique. Il s’agit de notre devoir de défendre la démocratie », a-t-elle tweeté vendredi.

Après des mois de réticences, elle avait décidé le 24 septembre d’engager son parti sur cette voie périlleuse à la suite des révélations sur un appel téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au cœur de l’été.

Les démocrates accusent M. Trump d’avoir abusé de son pouvoir à des fins personnelles, Joe Biden étant bien placé pour l’affronter lors de la présidentielle l’an prochain. Pour prouver l’aspect « irréprochable » de l’appel, le républicain envisage même de lire aux Américains le fameux échange avec M. Zelensky, a-t-il déclaré au Washington Examiner : « Je vais m’asseoir, peut-être au coin du feu en direct à la télévision, et je lirai la transcription de l’appel, parce que les gens doivent l’écouter. »

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La Maison Blanche a publié un compte-rendu de cet appel qui n’a pas apaisé les soupçons des démocrates, au contraire. Donald Trump y mentionne directement les Biden.

Le président américain reste très populaire auprès de sa base, mais l’affaire semble l’avoir affecté dans un sondage publié vendredi, qui montre 74 % de soutien chez les républicains, « un plus bas », selon le Washington Post et ABC. Au total, « moins de quatre Américains sur dix » (38 %) approuvent son travail. Comme au Congrès, le soutien pour sa destitution suit des lignes profondément partisanes : 49 % des Américains y sont favorables et 47 % contre. Et les sympathisants des deux partis y apparaissent symétriquement opposés : chez les démocrates, le soutien explose à 82 %, tandis que 82 % des républicains sont contre.

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