Début de l’enquête internationale sur le scrutin bolivien, les tensions ne retombent pas

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Une crise politique agite depuis plus d’une semaine le pays, après la réélection controversée du président Evo Morales, au pouvoir depuis 2006.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 22h38

Temps de Lecture 2 min.

L’enquête d’observateurs internationaux de l’Organisation des Etats Américains sur le décompte des résultats à l’élection présidentielle bolivienne a commencé jeudi 31 octobre, alors que les affrontements entre civils ont fait deux morts à Santa Cruz, centre névralgique de la contestation dans le pays.

« Des vies humaines ont été perdues et c’est irréparable », a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi le ministre de la défense, Javier Zabaleta, à la chaîne PAT. Il s’agit des premiers morts liés à la crise politique qui agite depuis plus d’une semaine la Bolivie, après la réélection lors d’un scrutin controversé du président Evo Morales, premier chef de l’Etat indigène et de gauche du pays, au pouvoir depuis 2006. Selon le journal local El Debe de Santa Cruz, les victimes sont deux hommes de 48 et 60 ans, tués par balle. Au total, 139 personnes ont été blessées, selon la « défenseure du peuple » Nadia Cruz.

Jeudi, 30 experts de l’OEA « qui vont arriver dans les prochaines heures et prochains jours » ont démarré leur enquête sur le dépouillement, selon un accord négocié entre le gouvernement bolivien et cette organisation installée à Washington, qui regroupe la plupart des gouvernements des Etats d’Amérique. « Aujourd’hui [jeudi] démarre cet audit, qui doit durer approximativement deux semaines », a annoncé le ministre des affaires étrangères, Diego Pary, lors d’une conférence de presse.

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L’opposition rejette l’enquête

La mise en place de cet audit ne devrait cependant pas apaiser les tensions entre pro et anti-Morales : l’opposition a en effet déclaré mercredi qu’elle rejetait cette enquête dans les termes actuels. « L’audit sur lequel se sont mis d’accord l’OEA et le candidat du Mouvement pour le socialisme [parti d’Evo Morales] n’a pas pris en compte le pays, ni nos conditions, à commencer par le fait de ne pas reconnaître les résultats du décompte proclamés par le Tribunal suprême électoral, ainsi que la nécessité d’avoir des représentants de la société civile dans le processus », a expliqué Carlos Mesa, le rival libéral d’Evo Morales à l’élection présidentielle, qui a dirigé le pays entre 2003 et 2005. Luis Fernando Camacho, le président de l’influent Comité pro-Santa Cruz, une organisation conservatrice rassemblant commerçants, entrepreneurs et simples citoyens, à la tête de la contestation, continue également de réclamer l’annulation de l’élection.

Après de premiers chiffres partiels le soir du vote, qui laissaient entrevoir un second tour inédit, de nouveaux résultats, diffusés plus de vingt heures après, avaient pratiquement donné la victoire à M. Morales, suscitant de la part de l’opposition et des observateurs internationaux des soupçons de fraude. Cinq jours plus tard, le Tribunal suprême électoral annonçait la victoire d’Evo Morales, avec une avance de plus de dix points, lui permettant de s’imposer dès le premier tour.

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