La première fois que « Le Monde » a écrit « Christine Lagarde »

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L’ancienne ministre et directrice du FMI a pris la présidence de la Banque centrale européenne le 1er novembre. Son nom est apparu pour la première fois dans « Le Monde » le 17 juillet 2000.

Par Publié aujourd’hui à 15h02

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M Le magazine du Monde

« Christine Lagarde, née Lallouette, présidente de société. » C’est par cette sobre mention que celle qui vient de prendre la tête de la Banque centrale européenne a fait son entrée dans Le Monde le 17 juillet 2000. Elle dirige alors le prestigieux cabinet d’avocats américain Baker & McKenzie, qui emploie 9 000 salariés dans 35 pays. Une fonction rare pour une femme, qui lui vaut de recevoir la Légion d’honneur. Et lui vaudra, le 8 mars 2001, sa première interview dans Le Monde au sujet, justement, de la place des femmes « dans l’état-major des grandes sociétés ».

« Comment promouvoir les femmes ? », lui demandent Laure Belot et Anne-Marie Rocco. En faisant en sorte, répond l’avocate, qu’elles « puissent se diriger vers des disciplines « nobles » comme les fusions-acquisitions ou la finance. Elles doivent vaincre leurs inhibitions pour ne pas se cantonner, comme je l’ai fait, aux disciplines « féminines » comme le droit social ». Un début de carrière genré qui ne l’a pas empêchée, jusqu’à aujourd’hui, de jouer les pionnières : première femme à la tête du ministère de l’économie en 2007, à celle du FMI en 2011 et, depuis le 1er  novembre, donc, de la BCE.

Quelques couacs

A la question « Y a-t-il une manière féminine de faire des affaires ? », elle répond par une anecdote : « Lorsque nous négocions, en tant qu’avocats, les départs de grands dirigeants, le point d’achoppement pour les hommes est souvent la voiture de fonction qu’ils veulent garder. C’est une question de territoire, de signes extérieurs. Je n’ai aucun exemple de ce type avec une femme. » Et de confier : « La rareté des femmes aux postes de direction entraîne des réactions de surprise qui peuvent être assez positives. »

« Avec cette moquette zèbre dans mon bureau, je me suis dit que ces messieurs ne pourraient plus jamais regarder leurs chaussures lorsque je leur parle. » Christine Lagarde

Le constat s’applique aussi au Monde où sa qualité de femme compétente dans un monde économique et politique encore largement masculin semble avoir à la fois intrigué et séduit. En 2005, elle est nommée ministre déléguée au commerce extérieur dans le gouvernement Villepin. « L’avocate Christine Lagarde arrive en politique auréolée d’un succès professionnel international, un parcours brillant et rectiligne mais encore atypique pour une femme. […] Le gouvernement se dote d’un ministre aux connaissances pointues du droit du commerce et de la concurrence », relève Laure Belot le 4 juin 2005.

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