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Après dix années en tant que speaker, le député britannique conservateur a acquis un rang de quasi-star. Tous ne le regretteront pas à la Chambre, surtout du côté des brexiters.
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Ce jeudi 31 octobre, au Royaume-Uni, certains ont fêté Halloween, d’autres ont salué le « non-Brexit Day » sur Twitter, en référence à cette échéance du divorce avec l’Union européenne une nouvelle fois ratée. Et d’autres encore, à Wesminster, ont dit au revoir au « speaker », le président de la Chambre des communes. Car c’était aussi le dernier jour à ce poste du tonitruant John Bercow.
“I’ll never forget it and I’ll always be grateful”
Speaker John Bercow thanks his family, who made an appearance f… https://t.co/IRmWFkSskr
La veille déjà, le député conservateur, 56 ans, avait eu droit aux hommages de Boris Johnson, d’une partie de son gouvernement et du leader de l’opposition, Jeremy Corbyn, lors de sa dernière « séance de questions au premier ministre ». « Vous faites des adieux encore plus longs que ceux de Frank Sinatra », lui a quand même décoché M. Johnson, un peu acide à l’égard d’une figure qui, ces dernières semaines, aura contribué à sa manière, à l’échec de sa stratégie d’un Brexit « do or die » pour Halloween.
Il est vrai qu’après dix années à cette charge, prestigieuse mais exposée, le 157e speaker des Communes a acquis un rang de quasi-star. La puissance de sa voix y est évidemment pour beaucoup. Ces « orderrrr » sonores, ces « clear the lobby !! » ont fait beaucoup pour intéresser le public britannique, mais aussi les autres Européens, aux arcanes du plus ancien Parlement encore en fonctionnement du monde, et au cirque du Brexit. Avec ses cheveux argent en pétard, sa toge noire systématiquement de travers, ses cravates criardes, il a accroché la lumière comme aucun autre dans cette salle des Communes au décorum compassé.
Mordant
Mais pas seulement : M. Bercow avait un mordant, une manière, parfois brutale de remettre les députés à leur place, ministres comme backbenchers (littéralement, « les élus des bancs du fond »), qui ont largement contribué à sa notoriété. Surtout, il a tenu ferme pour maintenir les prérogatives du Parlement quand a commencé la guérilla entre les gouvernements May, puis Johnson, et les députés sur le Brexit. Au prix, parfois, d’une lecture assez créative des usages aux Communes.
Le 21 octobre, par exemple, il refuse à M. Johnson un vote de principe sur son accord de divorce fraîchement ramené de Bruxelles. Chahuté par les élus conservateurs, il rappelle alors que sa décision est conforme à une convention remontant au début du XVIIe siècle, inscrite dans l’Erskine May, la bible des usages à Westminster. Il avait tranché dans le même sens en mars, quand il avait refusé un troisième vote de principe à l’ancienne première ministre Theresa May sur son accord de retrait, au motif qu’il portait exactement sur le même texte que le deuxième vote.
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