En Grèce, le durcissement des lois sur l’asile inquiète les ONG

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Alors que la situation dans les « hot spots » de la mer Egée est explosive, le gouvernement conservateur veut augmenter les retours vers la Turquie.

Par Publié aujourd’hui à 11h05

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Un camp de migrants sur l’île grecque de Samos, le 15 octobre.
Un camp de migrants sur l’île grecque de Samos, le 15 octobre. Michael Svarnias / AP

Depuis le début du mois de septembre, pas une semaine ne passe en Grèce sans qu’un incident ne survienne dans les camps de migrants des îles de la mer Egée ou dans les villages du continent devant accueillir les demandeurs d’asile transférés. Pour la première fois depuis 2016, la Grèce est redevenue, en 2019, la principale porte d’entrée des migrants en Europe, avec un flux accru venant de la Turquie voisine. Mais le plan que que veut faire adopter le gouvernement au Parlement, jeudi 31 octobre, suscite de vives critiques des ONG présentes dans les îles.

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De quelques dizaines en mai 2019, le nombre de migrants débarquant sur les cinq îles disposant de centres de réception et d’identification (Lesbos, Samos, Leros, Kos, Chios) est passé à 3 122 en juin, à 7 122 en août et même à 10 258 en septembre. Même si ces arrivées n’ont aucune mesure avec celles de 2015 (environ 800 000), elles interviennent alors que la patience des habitants et des réfugiés est à bout. D’après le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), environ 34 500 réfugiés se trouvent actuellement dans ces « hot spots » conçus en théorie pour quelque 6 000 personnes. La surpopulation, le manque d’hygiène, le difficile accès aux soins, les éruptions de violence et les procédures d’asile interminables rendent le quotidien des migrants insoutenable.

« Tout le monde est sur les nerfs »

« Après onze mois, j’ai enfin eu mon dernier entretien pour l’obtention de l’asile. Mais je dois encore attendre entre trois et six mois pour avoir une réponse… », confie Mohamed Sharif, un jeune Afghan qui loge dans une tente bondée dans le « hot spot » de Samos. Mi-octobre, un incendie avait détruit près de trente tentes dans un camp de cette île après une rixe entre demandeurs d’asile. Fin septembre, dans le camp de Moria, à Lesbos, un feu survenu dans un conteneur avait fait un mort et déjà relancé le débat sur les conditions d’accueil des migrants dans les « hot spots ».

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« Tout le monde est sur les nerfs… Près de 4 000 personnes sont dans la jungle où il n’y a ni toilettes, ni douches, ni point d’eau ou d’électricité. Tous les jours, des nouveaux bateaux arrivent à Samos alors qu’aucune place n’est prévue pour les accueillir », se désole Mohamed. « Après l’incendie, une centaine de personnes n’avaient plus de tentes où dormir. Avec d’autres ONG nous avons remonté des tentes hors du camp et installé des toilettes… Mais l’île est au bord de l’explosion. Les locaux sont également fatigués par la situation et les manifestations demandant le transfert des migrants vers le continent se sont multipliées ces dernières semaines », explique Iorgos Karagiannis, le chef de mission de MSF à Samos.

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