Israël craint de se trouver seul face à l’Iran

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Après le retrait de troupes américaines des zones kurdes de Syrie, l’Etat hébreu déplore une érosion de la capacité de dissuasion de Washington.

Par Publié aujourd’hui à 06h15

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Analyse. Benyamin Nétanyahou a adressé un rappel à son « ami » Donald Trump, dimanche 27 octobre, en le félicitant pour le raid mené par des forces spéciales américaines contre le chef de l’organisation Etat islamique (EI), Abou Bakr Al-Baghdadi, tué la nuit précédente en Syrie. Le premier ministre israélien entendait dissuader M. Trump de crier victoire trop vite. « C’est une étape importante, mais une part d’une bataille plus longue », estimait-il, en engageant le président américain à poursuivre la lutte « contre les organisations terroristes et les Etats terroristes. »

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Sous ce vocable d’« Etats terroristes », M. Nétanyahou n’a qu’une cible : l’Iran, le principal rival régional d’Israël. Le premier ministre s’alarme : il ne faudrait pas que la mort du chef djihadiste encourage M. Trump à poursuivre un retrait des forces américaines de Syrie, annoncé dès le 6 octobre. Vu d’Israël, un tel retrait donne un blanc-seing à l’Iran pour étendre son influence à l’ensemble de ce pays voisin.

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Depuis plus d’un an, l’administration américaine affirmait que ses militaires étaient déployés en Syrie pour lutter contre l’EI, mais également pour y faire pièce à la présence iranienne. Ils étaient un coin enfoncé dans l’axe d’influence de Téhéran, qui s’étend de l’Irak à la Syrie et au Liban, jusqu’aux frontières israéliennes. Appuyant les forces kurdes syriennes, qui mènent l’essentiel du combat contre l’EI, elles empêchaient la reprise par le régime de Damas de l’ensemble de son territoire, au terme de la guerre civile entamée en 2011. Elles gênaient aussi le passage par voie routière de biens commerciaux et de matériel militaire dépêché par Téhéran à ses alliés, qu’Israël surveille de près.

Cet objectif n’est pas tout à fait abandonné. Dès le 21 octobre, M. Trump affirmait que des troupes américaines demeureraient dans l’est de la Syrie, où elles surveillent des routes dont Téhéran souhaite faire usage. Ce sera le cas à la frontière jordanienne, « à la demande d’Israël et de la Jordanie ». De même à la frontière irakienne et dans la vallée de l’Euphrate, où M. Trump espère que les Kurdes contribueront à « sécuriser le pétrole ». Washington ne souhaite pas que ces champs tombent trop vite dans les mains du régime et de son allié iranien.

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