En Allemagne, le parti d’Angela Merkel entre en ébullition

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Depuis le mauvais résultat obtenu par la CDU lors des élections régionales en Thuringe, des figures du mouvement conservateur sortent du bois pour critiquer la chancelière.

Par Publié aujourd’hui à 05h49

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Le candidat de la CDU en Thuringe, Mike Mohring, la ministre de la défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, et Angela Merkel à Berlin, le 28 octobre.
Le candidat de la CDU en Thuringe, Mike Mohring, la ministre de la défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, et Angela Merkel à Berlin, le 28 octobre. MICHELE TANTUSSI / REUTERS

Il s’est retenu pendant vingt-quatre heures avant de se décider à lâcher ses coups. Au lendemain du score calamiteux obtenu par l’Union chrétienne-démocrate (CDU) aux élections régionales en Thuringe (21,8 %, soit – 11,4 points par rapport à 2014), l’ancien candidat malheureux à la présidence du parti, Friedrich Merz, a désigné sans détour la responsable, lundi 29 octobre, sur la chaîne de télévision publique ZDF : Angela Merkel.

« Voilà des années que l’inaction et le manque de leadership de la chancelière se répandent comme une nappe de brouillard sur ce pays », a déclaré l’ancien député CDU. « Il n’est pas possible que le mode de gouvernement actuel en Allemagne continue encore deux ans comme ça », a-t-il ajouté, alors que Mme Merkel doit achever son quatrième mandat à l’automne 2021, après les prochaines élections législatives

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Ces quelques phrases ont fait l’effet d’une bombe. La rivalité entre M. Merz et Mme Merkel est légendaire depuis que le premier a été évincé par la seconde de la présidence du groupe conservateur (CDU-CSU) au Bundestag, en 2002.

Reconverti dans les affaires après avoir compris que les plus hautes fonctions lui échapperaient tant que sa rivale resterait toute puissante, M. Merz a patiemment attendu que cette dernière annonce son départ de la présidence du parti, en octobre 2018, pour se déclarer candidat à sa succession.

Les masques sont tombés

Battu d’un cheveu par Annegret Kramp-Karrenbauer, la candidate de la chancelière, devenue depuis également ministre fédérale de la défense, le champion de l’aile droite de la CDU était soutenu par nombre d’anciens fidèles d’Helmut Kohl, qui ne s’étaient jamais remis de la mainmise de Mme Merkel sur la droite allemande. Ces derniers mois, il s’était pourtant évertué à jouer la carte de la loyauté.

Désormais, les masques sont tombés, et M. Merz ne fait plus semblant. Tout en prenant soin de ménager pour le moment « AKK », sans doute pour ne pas se laisser enfermer dans le rôle peu flatteur du mauvais perdant, il n’a en revanche plus le moindre état d’âme à attaquer publiquement la chancelière, ce qui est sans précédent.

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Depuis la sortie de M. Merz, lundi, d’autres rivaux historiques de la chancelière à la CDU sont sortis de leur silence. A l’instar de Roland Koch, ancien ministre-président de Hesse (1999-2010), qui, dans la revue Cicero, mardi, a demandé d’« en finir avec cette méthode qui est celle en particulier de la chancelière –, consistant à diriger en s’abstenant de prendre position ». Avant d’ajouter : « Il nous manque aujourd’hui des personnalités qui sont habitées par une vision et qui sont prêtes, pour la défendre, à mettre leur existence politique en péril. »

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