L’étrange cyberattaque qui affole la Géorgie

0
105

[ad_1]

Environ 2 000 sites Internet géorgiens, parmi lesquels ceux de la présidence, de tribunaux et de médias, ont été ciblés lundi par des hackeurs.

Par Publié aujourd’hui à 11h08, mis à jour à 11h27

Temps de Lecture 1 min.

Image affichée sur les ordinateurs piratés, montrant l’ancien président pro-occidental, Mikheïl Saakachvili, accompagné de la phrase : « je reviendrai ! »
Image affichée sur les ordinateurs piratés, montrant l’ancien président pro-occidental, Mikheïl Saakachvili, accompagné de la phrase : « je reviendrai ! » Capture d’écran

Il y eut d’abord un écran noir. Puis ces mots : « I’ll be back ! » (« je reviendrai ! ») accompagnés de la photo de l’ancien président pro-occidental, Mikheïl Saakachvili, auquel ne manquait qu’un rire sardonique. Vingt-quatre heures après l’étrange cyberattaque qui a frappé près de 2 000 sites, des serveurs d’ONG et deux chaînes de télévision, paralysant jusqu’aux systèmes de la présidence géorgienne, les spéculations fourmillaient à Tbilissi. Qui pouvait être derrière ce piratage massif ?

L’ancien chef d’Etat Mikheïl Saakachvili ou ses affidés ? Trop grossier, sans doute. L’ex-dirigeant, exilé en Ukraine, a beau être le « coupable idéal » régulièrement brandi par l’actuel gouvernement, l’hypothèse que l’ancien chef d’Etat ait signé son propre méfait a vite été évacuée.

Lire aussi L’Allemagne accuse la Russie de cyberattaques visant le secteur de l’énergie

La Russie ? Le souvenir de la cyberattaque d’août 2008, quarante-huit heures avant le déclenchement de la deuxième guerre d’Ossétie du Sud, où se sont affrontées l’armée géorgienne et les troupes russes, affolait les esprits. Mais « le Kremlin n’a aucune raison d’être en colère contre le pouvoir en place », estime Tornike Sharachenidze, professeur au Georgian Institute of Public Affairs de Tbilissi.

« Représailles » de hackeurs

Le pouvoir en place a multiplié les gestes d’apaisement envers le Kremlin, vantant ici le commerce avec le voisin russe, ou acceptant l’extradition de criminels présumés. Le hackeur Yaroslav Sumbayev, arrêté en Georgie en 2018 et suspecté d’être à l’origine de l’assassinat du colonel Yevgenia Shichkina, enquêtant sur les crimes économiques et les délits de corruption, a été remis aux autorités russes le 24 octobre, bien que son avocat ait évoqué le risque d’un « traitement inhumain ». A en croire M. Sharachenidze, la gigantesque attaque du lundi 28 octobre pourrait être des « représailles » venues de la communauté des hackeurs.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’Europe et les Etats-Unis dénoncent d’une même voix la cyberguerre russe

L’agression, qualifiée à première vue par les experts de « peu sophistiquée », a surtout mis en évidence la vulnérabilité des systèmes informatiques géorgiens. Maladroitement, le ministère de l’intérieur confessait mardi que l’attaque pouvait provenir tant « de l’intérieur que de l’intérieur ». Une illustration de l’« inefficacité du gouvernement à se protéger d’éventuelles menaces provenant, entre autres, de la Russie », selon Thornike Gordadze, ancien ministre du gouvernement de Saakachvili et universitaire.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: