des députées britanniques prennent la défense de Meghan

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Le prince Harry et Meghan Markle, lors de leur mariage, le 18 mai 2018, à la chapelle St- George du château de Windsor.
Le prince Harry et Meghan Markle, lors de leur mariage, le 18 mai 2018, à la chapelle St- George du château de Windsor. Dominic Lipinksi / AP

Dans un rare moment d’unité, les députés britanniques ont plébiscité, mardi 29 octobre, la tenue de législatives anticipées le 12 décembre, afin de sortir de l’impasse du Brexit qui paralyse le Royaume-Uni depuis plus de trois ans. Ce jour-là, la Chambre des communes a connu un autre moment d’unité, un peu plus confidentiel : plus de 70 femmes, élues de tous bords, ont cosigné une lettre ouverte condamnant les attaques médiatiques contre Meghan Markle, la duchesse de Sussex.

La lettre, sur papier à en-tête de la Chambre des communes, a été publiée sur le compte Twitter de Holly Lynch, députée travailliste de Halifax, et adressée à la duchesse de Sussex.
Parmi les signataires de cette lettre, on compte notamment Jess Phillips, Yvette Cooper, Diane Abbott et Tulip Siddiq du Parti travailliste ; Tracey Crouch, Gillian Keegan et l’ex-Tory Antoinette Sandbach, députées conservatrices ; et Wera Hobhouse, Angela Smith et Layla Moran, libérales démocrates.

Unanimes, elles critiquent principalement les reportages publiés dans les tabloïds : « En tant que femmes parlementaires (…), nous avons voulu exprimer notre solidarité (…) en prenant position contre le caractère souvent désagréable et trompeur des articles publiés. (…) Certains articles et manchettes ont porté atteinte à votre vie privée et ont cherché à vous dénigrer, sans raison valable. (…) Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que certains de ces articles contiennent des sous-entendus aux relents colonialistes et dépassés. »

Un couple qui expose ses failles

Ces dernières années, les critiques à l’égard de Meghan, décrite comme « dépensière » ou « capricieuse », se sont multipliées, tout comme les commentaires à caractère raciste. En novembre 2016 par exemple, Rachel Johnson, la sœur de l’actuel premier ministre Boris Johnson, écrivait dans le Mail on Sunday que « Meghan apporterait un ADN riche et exotique » à la famille royale. En mai, Danny Baker, un présentateur radio de la BBC, a été licencié après un Tweet sur la naissance du fils du couple royal assorti d’une photo en noir et blanc d’un couple élégamment vêtu, la femme tenant à la main un chimpanzé en costume et chapeau. Accusé de racisme, il a ensuite effacé le message et s’est excusé.

« Bien que nous participions à la vie publique d’une manière très différente de la vôtre, nous comprenons les abus et l’intimidation dont vous êtes victime et qui sont maintenant couramment utilisés comme un moyen de dénigrer les femmes exerçant une fonction publique, pour les empêcher de se consacrer à leur travail », ajoutent dans leur lettre les députées.

La publication de ce courrier fait suite à la diffusion, le 20 octobre, d’un documentaire de la chaîne ITV dans lequel Meghan reconnaît que l’année écoulée a été « difficile » en raison de la pression des médias. L’image qu’elle donne est loin de celle, radieuse, de son mariage avec le prince Harry dans la chapelle St-George du château de Windsor, le 19 mai 2018.

« Quand j’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari, mes amis étaient vraiment contents parce que j’étais heureuse, mais mes amis britanniques m’ont dit : je suis sûr qu’il est génial, mais tu ne devrais pas le faire [l’épouser] parce que les tabloïds britanniques détruiront ta vie », raconte-t-elle aussi à ITV.

Le prince Harry, lui, dit dans ce documentaire qu’il ne se laissera pas « intimider par les médias pour jouer à un jeu qui a tué sa mère » et qu’il entend protéger sa femme et leur fils, Archie. Début octobre, il a lancé une offensive judiciaire d’ampleur contre les tabloïds britanniques pour de présumés piratages téléphoniques. Meghan a aussi porté plainte contre le Mail on Sunday, accusé d’avoir publié en février l’une de ses lettres à son père Thomas Markle, vis-à-vis duquel elle a pris ses distances et qui ne manque pas une occasion de s’épancher auprès des médias.

Lire aussi Au Royaume-Uni, Harry et Meghan déclarent la guerre aux tabloïds

De nouvelles critiques acerbes

Dans le communiqué accompagnant la plainte de Meghan, Harry a dénoncé la campagne de presse « impitoyable » dont aurait été victime sa femme, accusant les journaux de « harcèlement ». En novembre 2016, dès le début de sa relation avec l’actrice afro-américaine, il était déjà monté au créneau par le biais d’un communiqué au ton inhabituel, dénonçant « le dénigrement en une d’un quotidien national », ainsi que « le sexisme et le racisme des réseaux sociaux ».

Après la diffusion du documentaire d’ITV, des dizaines de milliers de tweets ont été postés avec le mot-clé #WeLoveYouMeghan (#MeghanOnTaime). Mais en s’épanchant sur les difficultés de la vie publique alors qu’il était en voyage en Afrique, où les conditions de vie peuvent être particulièrement compliquées, et alors le Royaume-Uni se déchire sur le Brexit, le couple royal s’est attiré de nouvelles critiques acerbes des tabloïds. « Si la vie royale est si insupportable et intolérable, peut être que (le prince) devrait renoncer à ses fonctions, a commenté Jan Moir dans le Daily Mail. Ils doivent apprendre que le respect se mérite et ne s’exige pas. De tels documentaires aggravent plus qu’ils ne servent leur cause ».

Les élues qui apportent leur soutien à la duchesse de Sussex en appellent aux journalistes : « Nous attendons des médias nationaux qu’ils aient l’intégrité nécessaire pour savoir quand la publication d’un article relève de l’intérêt national et quand il cherche à démolir une femme sans raison apparente. » Et elles rappellent qu’elles utiliseront « les moyens à [leur] disposition » pour faire en sorte que la presse accepte le « droit à la vie privée » de Meghan et « fasse preuve de respect ».

En 2011, le tabloïd News of the World a mis la clé sous la porte, emporté par un scandale d’écoutes illégales et les Murdoch père et fils, propriétaires du titre, ont été entendus par une commission parlementaire.



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