Taux bas, relance, zone euro… Christine Lagarde fait le point avant son arrivée à la BCE

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La Française, qui prendra ses fonctions vendredi à la tête de l’instance, n’a pas souhaité « [s]’exprimer sur la politique monétaire qui sera décidée sous [s]a présidence ».

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 10h20

Temps de Lecture 2 min.

Christine Lagarde, le 28 octobre, à Francfort.
Christine Lagarde, le 28 octobre, à Francfort. BORIS ROESSLER / AFP

A quelques jours de sa prise de fonctions à la tête de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde a détaillé, mercredi 30 octobre, au micro de RTL sa vision de la politique économique et des enjeux dans la zone euro. Mais elle a prévenu : « Je ne vais pas m’exprimer sur la politique monétaire qui sera décidée sous ma présidence tant que je n’aurai pas eu le temps, les ressources et les données permettant, ensemble, de définir cette politique. »

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  • Les pays en excédent budgétaire accusés de ne pas avoir fait « les efforts nécessaires » de relance

L’ancienne ministre des finances française et ex-patronne du Fonds monétaire international (FMI) a taclé les pays en excédent budgétaire, estimant qu’ils « n’ont pas vraiment fait les efforts nécessaires » en matière de relance pour consolider une croissance fragile. « On pense évidemment à des pays (…) comme les Pays-Bas, l’Allemagne, un certain nombre d’autres dans le monde », a-t-elle détaillé.

« Pourquoi ne pas utiliser cet excédent budgétaire et investir dans des infrastructures, pourquoi ne pas investir dans l’éducation, dans l’innovation pour permettre un meilleur rééquilibrage en présence des déséquilibres actuels ? », a poursuivi celle qui succédera vendredi 1er novembre à Mario Draghi, dont la politique monétaire accommodante a régulièrement fait l’objet de vives critiques outre-Rhin.

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  • Pas assez de « solidarité » dans la zone euro

« Les banques centrales, dans l’ensemble, ont fait leur boulot », a jugé Mme Lagarde, regrettant cependant qu’elles aient parfois été « un peu seules à la manœuvre ». Dans la zone euro, « il n’y a pas suffisamment d’éléments de solidarité (…), on partage une monnaie, on ne partage pas beaucoup de politiques budgétaires pour le moment. »

« Il n’y a pas – et on peut le déplorer – un budget commun à la zone euro », même si les ministres des finances « semblent avoir ancré les éléments d’un budget » qui doit maintenant être approuvé par les chefs d’Etat et de gouvernement.

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  • « L’emploi » préféré à « une épargne protégée »

Christine Lagarde a, en outre, défendu la politique de taux d’intérêts très bas pour soutenir l’activité plutôt que de rémunérer mieux les épargnants. Interrogée sur les effets négatifs des taux proches de zéro, voire négatifs, sur la rémunération de l’épargne, elle s’est interrogée sur « ce qui se serait passé si la BCE n’avait pas fait ça ».

« Est-ce qu’on n’aurait pas aujourd’hui une situation avec beaucoup plus de chômage, avec une croissance encore plus réduite, et est-ce qu’on n’a pas, finalement, bien fait d’arbitrer en faveur de l’emploi, de la croissance, plutôt qu’en faveur de la protection des épargnants ? »

« On sera plus content d’avoir un emploi plutôt que d’avoir une épargne protégée, a-t-elle assuré. Je pense que c’est dans cet esprit-là que les politiques monétaires ont été déterminées par mes prédécesseurs, et je pense que c’est assez salutaire comme choix. »

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