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L’entrée en scène de l’ancien chef de milice, désormais à la tête de la première force politique du pays, pourrait changer le cours de la contestation qui a fait plus de 250 morts et 8 000 blessés.
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Moqtada Al-Sadr a fait une entrée insolite dans le mouvement de contestation contre le pouvoir en Irak. Coiffé de son turban noir, concentré et les yeux fixés droit devant, le chef populiste chiite est arrivé, mardi 29 octobre, au volant de sa voiture parmi la foule de manifestants réunis à Nadjaf, la ville sainte chiite du sud de l’Irak. L’entrée en scène de l’ancien chef de milice, désormais à la tête de la première force politique du pays, pourrait changer le cours de la contestation qui, depuis le 1er octobre, a fait plus de 250 morts et 8 000 blessés.
Depuis le début des manifestations contre la corruption et l’incurie de la classe politique, Moqtada Al-Sadr menaçait de rejoindre en personne la contestation. Pendant la première semaine de mobilisation, du 1er au 6 octobre, il avait appelé le gouvernement d’Abdel Adel Mahdi à la démission et demandé l’organisation d’élections anticipées. A la reprise du mouvement, le 24 octobre au soir, après une trêve implicite imposée par le pèlerinage chiite de l’Arbaïn à Kerbala, il avait appelé ses partisans à rejoindre les manifestations et promis de protéger ce mouvement.
Pour les partisans sadristes, nombreux dans les villes chiites du sud du pays et dans le quartier de Sadr City, son bastion de plus de quatre millions d’habitants à Bagdad, l’implication en personne du sayyed (« descendant du prophète ») est un signal fort de mobilisation. Fin 2015, le chef chiite avait relancé un mouvement anticorruption et proréformes à bout de souffle en jetant ses partisans dans la rue. Il avait forcé la classe politique à accepter des réformes, en se mêlant à ses partisans qui venaient d’envahir, en mai 2016, la « zone verte », le quartier ultrasécurisé de la capitale irakienne, qui abrite institutions nationales et représentations étrangères.
En tête des législatives de mai 2018
Si les réformes n’ont depuis – pour la plupart – pas été mises en œuvre, Moqtada Al-Sadr avait su capitaliser sur son image de héraut des réformes pour faire course en tête aux législatives de mai 2018. Avec Hadi Al-Ameri, chef de la coalition Al-Fatah, la deuxième force parlementaire qui regroupe les milices chiites pro-iraniennes qui dominent les unités de la mobilisation populaire (MP, une force paramilitaire), Moqtada Al-Sadr s’était entendu, il y a un an, sur Adel Abdel Mahdi comme figure de compromis pour le poste de premier ministre.
Mardi, il a renouvelé son appel à la démission de M. Abdel Mahdi. Dans une lettre, ce dernier lui a répondu :
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