« Quelle politique Alberto Fernandez et sa colistière, Cristina Fernandez de Kirchner, mettront-ils en œuvre ? »

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L’élection du nouveau chef de l’Etat argentin ne permet pas de prédire quelle politique économique sera menée entre un président qui représente une aile modérée, réaliste, voire libérale, tandis que sa vice-présidente incarne un péronisme de gauche plus nationaliste, explique, dans une tribune au « Monde », le consultant Yves de Ricaud.

Publié aujourd’hui à 06h00 Temps de Lecture 4 min.

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« Dans l’immédiat, c’est la crise du change, exaspérée par l’approche des élections, qu’il faut gérer. » (Photo : Alberto Fernandez et Cristina Fernandez de Kirchner, le 27 octobre à Buenos Aires.)
« Dans l’immédiat, c’est la crise du change, exaspérée par l’approche des élections, qu’il faut gérer. » (Photo : Alberto Fernandez et Cristina Fernandez de Kirchner, le 27 octobre à Buenos Aires.) AGUSTIN MARCARIAN / REUTERS

Tribune. Les défis économiques qu’Alberto Fernandez et sa colistière, Cristina Fernandez de Kirchner, nets vainqueurs de l’élection présidentielle argentine [le 27 octobre], devront affronter sans tarder sont considérables, à court comme à moyen terme.

Dans l’immédiat, c’est la crise du change, exaspérée par l’approche des élections, qu’il faut gérer. La semaine qui a précédé l’élection, le peso a perdu 3 % (et 27 % pendant le seul mois d’août !). A quelque chose malheur est bon : la défaite écrasante de Mauricio Macri écarte la perspective d’un 2e tour, éclaircit d’emblée le paysage politique et oblige sans attendre l’ancienne et la nouvelle équipe présidentielle à travailler ensemble sur les mesures économiques à mettre en œuvre. Ironie de l’histoire : c’était précisément à quoi, mauvaise perdante, Cristina Fernandez s’était refusée avec son vainqueur de 2015, M. Macri…

La dissipation relative des incertitudes contribuera à assagir partiellement les marchés. Du coup la banque centrale peut laisser filer le cours du peso pour protéger ses réserves de change, au risque de donner une nouvelle impulsion à l’inflation.

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A l’inverse, pour préserver le taux de change, elle peut accentuer drastiquement le contrôle des changes déjà rétabli par Mauricio Macri. Les péronistes, interventionnistes par nature, l’y encourageront. Autre ironie de l’histoire, qui résume bien l’échec économique du président sortant : sa première décision dès 2015 avait été la levée du contrôle des changes, un des dernières en 2019 son rétablissement, préparant ainsi les esprits au retour au pouvoir de ses rivaux.

40 milliards de dollars à rembourser

Mais immédiatement derrière la crise du change se profile celle des paiements. Pour la seule année 2020, les échéances cumulées de la dette publique représentent un montant à rembourser de presque 40 milliards de dollars, dont près de la moitié en dollars, le reste en pesos argentins. Le « défaut » semble inévitable à terme : ni les prêteurs internationaux qui ont abandonné l’Argentine dès la crise d’avril 2018, ni les sacrifices consentis par les Argentins – le budget connaît un excédent primaire très faible –, ni même le prêt record du Fonds monétaire international (FMI) de 57 milliards de dollars (51,35 milliards d’euros), que le Fonds débourse d’ailleurs avec réticence, ne semblent de nature à permettre à l’Argentine de faire face à ses obligations.

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