« En Arabie saoudite, le Davos du désert refait le plein, un an après l’assassinat de Khashoggi »

0
107

[ad_1]

Le monde des affaires se presse à la Future Investment Initiative qui s’ouvre, mardi, à Riyad. Un forum annuel essentiel pour attirer les investissements étrangers et en finir avec la dépendance du pays à la rente pétrolière, explique Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 11h10 Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Au Future Investment Initiative, à Riyad, le 25 octobre 2018.
Au Future Investment Initiative, à Riyad, le 25 octobre 2018. GIUSEPPE CACACE / AFP

Pertes & profits. Comme le temps passe, et comme l’indignation est éphémère ! Politiques de premier plan et patrons de multinationales se presseront en masse au Future Investment Initiative (FII), qui s’ouvre pour trois jours à Riyad, mardi 29 octobre, sous le haut patronage du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman, alias « MBS ». Rien n’y fait, une ombre planera sur le « Davos du désert » : celle de Jamal Khashoggi, journaliste saoudien et opposant au régime, assassiné le 2 octobre 2018. Une élimination dont la CIA – mais pas le président américain, Donald Trump – a imputé la responsabilité au fils du roi Salman.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Arabie saoudite : un an après, le meurtre de Khashoggi hante toujours le prince héritier Ben Salman

Mais le monde des affaires, lui, a déjà oublié le chroniqueur du Washington Post. Fini le boycott de certaines grandes figures de l’industrie et de la finance. L’ouverture économique d’un pays peut entraîner l’ouverture de sa société, plaident de nombreux patrons, qui jugent les saintes indignations sans effet. « Les entreprises qui travaillent en Arabie saoudite veulent souvent éviter de parler de leurs activités, explique sur LinkedIn Larry Fink, PDG de BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde. Il faut faire le contraire. Les dirigeants doivent dialoguer publiquement sur ce sujet. Non pas parce que tout est parfait en Arabie saoudite, mais justement parce que tout ne l’est pas. »

Diversification

Pour le royaume wahhabite, qui veut attirer des investissements étrangers, ce forum annuel est essentiel. L’objectif n’a pas changé depuis que « MBS » a présenté son plan Vision 2030 en avril 2016 : en finir avec la dépendance de la société saoudienne à la rente pétrolière. Sans investisseurs américains, arabes, européens et asiatiques de long terme, pas de diversification dans l’industrie, la haute technologie ou le tourisme.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Le tourisme et la culture à la place de l’or noir ? En Arabie saoudite, on en est encore loin »

La Banque mondiale se félicite du « nombre record de réformes commerciales » réalisées en 2019 pour faciliter les affaires, et le Fonds monétaire international de mesures structurelles comme la création d’une TVA et la libération du prix de l’énergie. Mais les flux de capitaux ne sont pas au rendez-vous dans un pays frappé par une faible croissance qui, de surcroît, inquiète par ses ambitions politiques régionales. Et malgré la présence à Riyad de poids lourds de Wall Street, du secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, et du gendre conseiller de Trump, Jared Kushner, l’allié américain a d’autres priorités que d’aider au développement de l’Arabie saoudite. Lors de sa rencontre avec « MBS », en juin, le président s’était surtout félicité des 400 milliards de dollars (361 milliards d’euros) de capitaux saoudiens investis ces dernières années aux Etats-Unis.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: