treize fois mise en examen, Cristina Kirchner devrait échapper à la prison

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L’ancienne chef d’Etat, qui a renoncé à se présenter à la présidentielle du 27 octobre et a rallié son ancien chef de cabinet, le péroniste Alberto Fernandez, a toujours clamé son innocence contre les accusations de corruption.

Par Publié aujourd’hui à 17h29, mis à jour à 17h46

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Des partisans du président sortant Mauricio Macri brandissent un ballon représentant Cristina Fernandez en uniforme de détenue, le 24 octobre à Cordoba.
Des partisans du président sortant Mauricio Macri brandissent un ballon représentant Cristina Fernandez en uniforme de détenue, le 24 octobre à Cordoba. CARLOS GARCIA RAWLINS / REUTERS

Treize mises en examen. Sept demandes de prison préventive. Un procès en cours. Des dizaines d’autres enquêtes la touchant de près ou de loin. Des milliers de manifestants exigeant qu’elle aille en prison. Rien de tout cela n’a empêché l’ex-chef de l’Etat Cristina Fernandez de Kirchner (2007-2015) de se présenter à la vice-présidence du pays. Tous les sondages annoncent une victoire dès le premier tour, dimanche 27 octobre, du ticket présidentiel qu’elle partage avec le péroniste Alberto Fernandez.

Les principales enquêtes la visant concernent des affaires de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite, notamment dans l’attribution de contrats de travaux publics dans la province de Santa Cruz, son fief de Patagonie. Sa toute première mise en examen remonte à mai 2016, pour préjudice à l’Etat. La justice l’accuse d’avoir réalisé une opération de spéculation sur les taux de change dans les derniers mois de son mandat.

Elue sénatrice en octobre 2015, elle bénéficie d’une immunité parlementaire qui l’empêche d’être arrêtée. En tant que vice-présidente, il faudra les deux tiers des députés et des sénateurs pour lever cette immunité, une éventualité hautement improbable. Un premier procès a débuté le 21 mai, mais il n’aboutira certainement pas de sitôt, les temps de la justice argentine s’étirant souvent de manière infinie jusqu’à l’épuisement de tous les recours.

« Enquêtes sont politiquement biaisées »

« Les procès n’auront aucune incidence sur son travail si elle est élue, estime la journaliste Maria O’Donnell. Mais c’est au minimum inhabituel de voir une vice-présidente devoir se rendre régulièrement au tribunal. » Cependant, être mis en examen au moment de prendre le pouvoir n’est pas réservé à Cristina Kirchner : le président actuel et candidat à sa réélection, Mauricio Macri, l’était lui aussi en 2015, dans une affaire d’écoutes illégales, avant de bénéficier d’un non-lieu en octobre 2018, pour vice de forme.

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« Certaines enquêtes contre elle sont complètement farfelues, estime l’analyste Sergio Berensztein, comme celles sur le taux de change du dollar, qui relève d’une politique monétaire parfaitement légitime de la Banque centrale. » L’analyste va plus loin : « La justice en Argentine n’est pas impartiale, et les enquêtes sont politiquement biaisées. »

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