En Colombie, regain de violence politique à la veille des élections locales

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Des groupes criminels liés aux cartels de la drogue et des guérilleros se disputent le contrôle des territoires périphériques du pays, utiles pour la production et le trafic de cocaïne.

Par Publié aujourd’hui à 16h06

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A Bogota, le 24 octobre.
A Bogota, le 24 octobre. LUISA GONZALEZ / REUTERS

En Colombie, la violence politique a gardé tous ses droits. Sept candidats ont été assassinés, et 13 autres ont été victimes d’attentats depuis le début de la campagne pour les élections régionales de ce dimanche 27 octobre. Il s’agit du premier scrutin local depuis la signature d’un accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), en 2016. Trente-six millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire gouverneurs, maires, conseillers régionaux, municipaux et communaux. Ces élections locales sont tout à la fois très mobilisatrices (le taux de participation en 2015 a atteint 60 %) et très tendues. « Nous continuons de croire que la paix est possible dans notre pays, soupire Sofia Nariño, qui a passé vingt ans dans la guérilla et qui est aujourd’hui candidate au conseil municipal de Bogota. Nous qui avons fait la guerre n’allons pas nous laisser rebuter facilement par les difficultés. »

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Toutes catégories confondues, le nombre de candidats s’élève à 117 822. Plus d’un millier d’entre eux a reçu gilet pare-balles, voiture blindée ou garde du corps de l’Unité nationale de protection. En vain. « Il est choquant d’entendre le ministre de l’intérieur dire que le gouvernement ne peut pas être derrière tout le monde, souligne le chercheur Yann Basset. Mais il est vrai que garantir la sécurité des candidats sur l’ensemble du territoire relève du défi ». Le gouvernement a annoncé en juillet la mise en place du « plan Agora » pour assurer la sécurité de la campagne et du scrutin. La frontière avec le Venezuela est fermée depuis jeudi et le restera jusqu’à dimanche soir. Toute consommation d’alcool sera interdite à partir de samedi.

Milices armées

Sur les douze derniers mois, ce sont vingt-sept attentats qui ont été commis et vingt-deux personnes qui ont été assassinées, selon les chiffres de la fondation Paix et réconciliation. Des dizaines d’autres candidats ont reçu des menaces. Historiquement, la violence politique s’est toujours intensifiée à l’approche des élections. Mais les scrutins locaux de 2015 avaient été relativement calmes, les législatives et la présidentielle de 2018 encore plus. « La violence qui a marqué la campagne en cours est une violence plus localisée qu’avant, et qui obéit à des logiques différentes selon les régions », avance M. Basset. La violence politique touche principalement – mais non exclusivement – les zones rurales. Les grandes villes sont largement épargnées.

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