Les pays nordiques opposés au retour des djihadistes

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Un peu plus d’une centaine de combattants originaires des quatre pays du nord de l’Europe seraient toujours à l’étranger. Aucun de leur gouvernement n’a l’intention de leur venir en aide.

Par Anne-Françoise Hivert Publié aujourd’hui à 21h08, mis à jour à 21h08

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En plein débat sur le retour des djihadistes scandinaves, partis combattre en Syrie et en Irak ces dernières années, les médias suédois ont annoncé, mardi 5 mars, la capture de Michael Skråmo par les forces kurdes en Syrie. D’origine norvégienne, l’homme qui a passé sa vie en Suède et quitté le royaume pour rejoindre la Syrie en 2014, avec sa femme et leurs enfants, est considéré comme le principal recruteur de l’Etat islamique en Suède. Il aurait été arrêté avec d’autres combattants suédois.

Mardi en fin d’après-midi, sa capture n’avait pas été confirmée par les autorités suédoises. Au ministère des affaires étrangères, à Stockholm, on estimait que son cas pourrait plutôt être du ressort de la Norvège dont il est citoyen. Sans confirmer son arrestation, le porte-parole des services de renseignements (PST) à Oslo a fait savoir que l’homme était activement recherché en Norvège pour être traduit en justice.

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Jusqu’à présent, la question du retour des djihadistes scandinaves avait été peu évoquée dans les pays nordiques, malgré le départ de plusieurs centaines de Suédois, Danois, Norvégiens et Finlandais, accompagnés parfois de femmes et d’enfants. La chute annoncée du dernier bastion de l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie, ainsi que les exhortations du président américain, Donald Trump, à rapatrier les ressortissants européens capturés dans la région, a déclenché un intense débat.

Juger et condamner les prisonniers en Syrie

Malgré certaines divergences, les quatre gouvernements nordiques s’accordent sur plusieurs points. Aucun de ces pays n’a l’intention d’aider les djihadistes inquiétés à rentrer en Scandinavie. Tous souhaitent que ceux faits prisonniers en Syrie soient jugés et condamnés sur place. Des positions fermement énoncées par les quatre chefs du gouvernement ces derniers jours.

Sur les trois cents Suédois partis combattre en Syrie ou en Irak depuis 2012, une centaine y seraient toujours. Le ministre de l’intérieur suédois, Mikael Damberg, explique au Monde :

« Ces individus ont défié les recommandations du ministère des affaires étrangères, qui déconseille fortement depuis des années de se rendre dans la région. Dans ce contexte, il n’est pas question qu’ils obtiennent la moindre aide consulaire pour revenir en Suède. »

Stockholm, précise le ministre, souhaite la création d’un tribunal international « basé dans la région et chargé de juger les individus soupçonnés de crimes de guerre ou d’actes terroristes près des lieux où ils ont été commis ». Sans donner de détails, Mikael Damberg évoque une structure similaire aux tribunaux mis en place après le génocide au Rwanda ou la guerre des Balkans, et veut croire que d’autres pays soutiendront l’idée, « à mesure que la question du sort de ces combattants deviendra plus pressante ».

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