En Europe, un accueil positif mais prudent à la tribune d’Emmanuel Macron

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Le volontarisme du président français est applaudi, mais des réserves s’expriment quant à l’hypothèse de réformer l’espace Schengen.

Par service international Publié aujourd’hui à 17h42

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Emmanuel Macron à Bruxelles, le 24 juin 2018.
Emmanuel Macron à Bruxelles, le 24 juin 2018. Geert Vanden Wijngaert / AP

Positives mais assez éparses, et souvent vagues. C’est ainsi qu’on peut synthétiser les réactions des principales capitales européennes à la tribune d’Emmanuel Macron, publiée lundi 4 mars par des médias des 28 pays de l’UE, pour demander une « renaissance » de la construction européenne.

En Allemagne, tout en faisant bon accueil aux propositions, le gouvernement s’est ainsi abstenu de se prononcer sur le fond. Le vice-chancelier et ministre des finances social-démocrate Olaf Scholz s’est simplement félicité qu’Emmanuel Macron ait posé un « signal résolu en faveur de la cohésion en Europe ». « Je trouve qu’il a raison : ce n’est pas le scepticisme mais la confiance qui doit déterminer notre action », a-t-il déclaré.

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« Il est important que les forces proeuropéennes présentent leurs idées avant les élections », a renchéri, plus mesuré, un porte-parole du gouvernement, en saluant « la discussion engagée sur l’avenir de l’Europe ».

Contrairement au discours de la Sorbonne, prononcé en septembre 2017 dans un contexte de paralysie politique à Berlin, la lettre du 4 mars arrive pourtant au moment où le gouvernement allemand a surmonté les difficultés du début de son mandat. Les partis peuvent se permettre d’aller un peu plus loin. Des responsables de la CDU, du SPD, des Verts et du SPD ont ainsi appelé le gouvernement à répondre aux propositions d’Emmanuel Macron.

Méthode communautaire

Le député Norbert Röttgen, membre de la CDU – le parti d’Angela Merkel – et président de la commission des affaires étrangères au Bundestag, a publié sur Twitter une réponse détaillée et favorable, mais contenant plusieurs réserves, reprochant notamment au locataire de l’Elysée de proposer trop de nouvelles institutions « alors que ce n’est certainement pas ce dont manque l’Union européenne ». Il propose plutôt une avant-garde de quelques Etats membres, ouverte à tous, sur trois questions qu’il juge urgentes : téléphonie 5G commune, manœuvres militaires et politique extérieure.

Achim Post, vice-président du groupe SPD au Bundestag, a salué la lettre du président français et brocardé la passivité d’Angela Merkel sur le dossier européen : « Elle a trop souvent freiné les initiatives de Macron. »

A Bruxelles, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a appuyé les propositions du président français en matière de lutte contre les influences étrangères sur les processus électoraux, et la Commission européenne a sans surprise réservé un accueil relativement positif à la tribune. Mais elle a aussi jugé bon de rappeler, par la voix de son porte-parole Margaritis Schinas, que « plusieurs éléments présentés correspondent à des structures soit déjà existantes, soit que cette Commission a déjà proposées ou est en train de mettre en œuvre ».



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