De la direction d’Atos à Bruxelles, Thierry Breton, un patron très politique

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Nouveau choix de Macron pour la Commission européenne, l’ancien ministre de l’économie et ex-dirigeant de France Télécom a multiplié les allers-retours entre sphère publique et secteur privé.

Publié aujourd’hui à 11h12, mis à jour à 14h48

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Thierry Breton, à l’Elysée, en décembre 2018.
Thierry Breton, à l’Elysée, en décembre 2018. LUDOVIC MARIN / AFP

La politique et l’entreprise. C’est entre ces deux mondes que Thierry Breton, à la fois ancien ministre de l’économie de Jacques Chirac et redresseur d’entreprises en difficulté, navigue depuis la fin des années 1980. A 64 ans, celui qui a été proposé par Emmanuel Macron comme nouveau membre français de la Commission européenne – après le rejet de la candidature de Sylvie Goulard –, avait pourtant l’air définitivement stabilisé.

Depuis 2008, l’ingénieur de Supélec pilote l’entreprise Atos, spécialisée dans le numérique. Le dirigeant, qui avait il y a quelques années prolongé la limite d’âge du poste de PDG à 75 ans, a même fait renouveler son mandat au printemps à la tête du groupe informatique pour une durée de trois ans. Finalement, ses fonctions ont dû être scindées en deux : Thierry Breton restera président du conseil d’administration jusqu’à son éventuel départ. Il sera remplacé dans ses fonctions opérationnelles par l’actuel directeur général délégué, Elie Girard.

Lire aussi Thierry Breton, le nouveau choix de Macron pour la Commission européenne

Son arrivée à la tête de la petite société, à l’époque bien mal en point, n’avait rien d’évident, tant le costume paraissait étroit pour l’ancien ministre, qui avait déjà ­dirigé Thomson et France Télécom. Pendant dix ans, ce passionné de physique, qui ne se sépare jamais d’une mallette remplie d’ouvrages scientifiques, a mené des acquisitions tambour battant, doublant le chiffre d’affaires à plus de 12 milliards d’euros, et propulsant le résultat net de 23 millions à 907 millions d’euros en 2018.

« Médecin urgentiste »

Présent à l’origine dans trois pays, Atos est devenu un groupe mondial de 110 000 personnes. En 2017, la société est même entrée au CAC 40. La réussite d’Atos a directement profité à M. Breton, qui avait obtenu un grand nombre de stock-options à son arrivée, et qui s’est enrichi à la faveur de l’explosion du cours de la Bourse.

Jamais rassasié, Thierry Breton a tenté de racheter en 2017 le fabricant de cartes à puce Gemalto pour 4 milliards d’euros. Las, ce dernier lui a préféré Thales, avec l’assentiment de l’Etat. L’ingénieur a battu en retraite, visiblement soucieux de ne pas se mettre à dos les pouvoirs publics. Ne lui prêtait-on pas, à l’époque, des intentions chez Airbus ?

Avant Atos, l’ancien ministre avait déjà redressé trois autres entreprises : Bull dans les années 1990 – l’ancien fleuron français de l’informatique est passé dans l’escarcelle d’Atos. Thomson – qu’Alain Juppé voulait brader pour 1 franc symbolique en 1996 – et France Télécom, qui ployait en 2002 sous une dette de 70 milliards d’euros. « C’est une sorte de médecin urgentiste : il a une vraie capacité de réanimation », expliquait au Monde Gervais Pellissier, directeur général délégué d’Orange, qui l’a connu chez Bull.

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