De la propagande pour l’Etat islamique détectée sur l’appli TikTok

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La plate-forme vidéo chinoise, très populaire chez les adolescents occidentaux, a supprimé une dizaine de comptes liés à l’organisation djihadiste. Elle assure que leurs vidéos sont restées confidentielles.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 11h20, mis à jour à 11h56

Temps de Lecture 2 min.

L’application chinoise de partage de vidéos TikTok a supprimé des comptes qui postaient des vidéos de propagande de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Les vidéos montraient, entre autres, des cadavres exhibés dans les rues et des combattants de l’EI armés, selon le Wall Street Journal, qui a révélé l’information, lundi 21 octobre. Un collaborateur de TikTok a confirmé cette information à l’Agence France-Presse, mardi.

Selon le quotidien américain, les messages provenaient d’une vingtaine de comptes, identifiés par l’agence Storyful, spécialisée dans les informations extraites des réseaux sociaux. Le collaborateur de TikTok a, lui, indiqué à l’AFP que 10 comptes avaient été supprimés, car ils avaient publié du contenu lié à l’EI, sans préciser ce qu’il était advenu de la dizaine restante. « Seule une de ces vidéos avait, avant d’être retirée, un nombre de vues à deux chiffres », a tenu à souligner le salarié, qui a requis l’anonymat.

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« Difficile d’éradiquer ces vidéos »

L’application chinoise TikTok, propriété du groupe ByteDance, permet de partager des vidéos courtes (quinze secondes), souvent à caractère humoristique ou musical. Elle est très populaire auprès des adolescents et préadolescents. Elle revendique 500 millions d’utilisateurs dans le monde, avec des adultes également de plus en plus présents sur le réseau social.

Face aux défis de modération, ByteDance aurait recruté des centaines de modérateurs pour surveiller le contenu partagé sur sa plate-forme star. « Les contenus promouvant les organisations terroristes n’ont absolument pas leur place sur TikTok », a indiqué l’entreprise dans un courriel transmis à l’AFP. « Nous imposons une interdiction permanente à tout compte de ce type et à tout terminal auquel il est lié, dès lors que ceux-ci sont identifiés, et nous mettons continuellement en place des contrôles de plus en plus stricts afin de détecter de manière proactive les activités suspectes », a-t-elle souligné.

« Les messages de l’EI enfreignent les règles de TikTok, mais le volume considérable de contenus (diffusés par l’application) fait qu’il est difficile pour TikTok de surveiller sa plate-forme et d’éradiquer ces vidéos », a déclaré Darren Davidson, le rédacteur en chef de Storyful. Si le « califat » de l’EI en Irak et en Syrie est tombé en mars, l’organisation demeure active dans plusieurs pays au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie, et continue d’inspirer des djihadistes grâce à sa présence sur Internet.

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Ces derniers mois, TikTok a été empêtrée dans diverses controverses. En avril, accusé de promouvoir la pornographie auprès des enfants, il avait été brièvement interdit par un tribunal indien. Il avait reçu, fin février, une amende de 5,7 millions de dollars de l’autorité américaine des télécommunications et de l’Internet (FTC), qui lui reprochait de collecter illégalement les données personnelles de mineurs de moins de 13 ans. Des accusations réfutées par l’entreprise, qui dit respecter les réglementations locales.

Fin septembre, le Guardian révélait également des règles internes de modération de TikTok qui montraient que l’application avait pu censurer des vidéos portant sur des thématiques LGBTQ en Turquie, ou encore que la pornographie, le « séparatisme » et la critique des lois sont globalement interdits sur le réseau social.

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