Macron accusé d’« erreur historique » après avoir fermé la porte de l’UE à Skopje et Tirana

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Le premier ministre macédonien Zoran Zaev, le 19 octobre à Skopje.
Le premier ministre macédonien Zoran Zaev, le 19 octobre à Skopje. OGNEN TEOFILOVSKI / REUTERS

Haro sur la France et sur Emmanuel Macron. Le veto mis vendredi 18 octobre, à Bruxelles, par le président français à l’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne avec l’Albanie et la Macédoine du Nord a déclenché une vaste vague de critiques contre la France, inédites dans les Balkans, et plus largement en Europe centrale. Le principal déçu est le premier ministre de la Macédoine du Nord, le social-démocrate Zoran Zaev, qui était parvenu à forger un accord historique avec la Grèce sur le nom de son pays de deux millions d’habitants, avec l’espoir que l’effort lui ouvre les portes de l’Union européenne et de l’OTAN.

« Nous sommes victimes d’une erreur historique de l’UE », a déclaré M. Zaev, samedi 19 octobre, dans une allocution télévisée en annonçant l’organisation d’élections anticipées en avril pour « décider de la route que nous allons emprunter » face à ce refus. Il a clairement blâmé la France, qui « a dit que l’UE a besoin de temps maintenant », alors que « nous remplissons toutes les conditions ». Sa déception est d’autant plus forte qu’il assure avoir demandé plusieurs rendez-vous à M. Macron. Jusqu’ici sans succès.

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La Commission européenne, chargée de piloter la politique d’élargissement, recommande depuis plus d’un an d’ouvrir les négociations avec la Macédoine du Nord et l’Albanie. A ce titre, la position de M. Macron a également été dénoncée par Jean-Claude Juncker, qui a parlé d’une « erreur historique ». « Erreur », a aussi clamé Donald Tusk, le président du Conseil. Qui, mardi, devant les eurodéputés réunis à Strasbourg, a affirmé qu’il avait utilisé une formule « un peu plus directe » lors des débats, tendus, du récent sommet de Bruxelles. Car au-delà de la Macédoine et de l’Albanie, c’est l’ensemble des six pays des Balkans qui se demandent désormais s’ils ont une chance de rentrer un jour dans l’UE.

Un processus « trop bureaucratique »

Le Monténégro et la Serbie sont engagés dans des négociations qui durent depuis des années et sont censées aboutir vers 2025, tandis que le Kosovo et la Bosnie – les plus en retard – demandent toujours le statut de pays candidat. Pour tous ces pays, il faut l’unanimité au Conseil européen, l’organe qui regroupe les Etats, pour chaque étape et le veto français bloque pour l’instant toute perspective d’adhésion pour les 18 millions d’habitants que compte la région. Alors que la politique d’élargissement est un puissant facteur de stabilisation et de renforcement de l’Etat de droit, plusieurs experts assurent que ce blocage pourrait à nouveau faire basculer les Balkans dans l’instabilité des années 1990.

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