Un témoin-clé fragilise les dénégations de Donald Trump dans l’affaire ukrainienne

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Le chargé d’affaires des Etats-Unis à Kiev, William Taylor, a assuré, mardi, qu’une aide américaine pour l’Ukraine avait été conditionnée par le président à l’ouverture d’enquêtes par la justice ukrainienne.

Par Publié aujourd’hui à 04h20

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Le chargé d’affaires des Etats-Unis à Kiev William Taylor arrive au Capitole pour être auditionné à la Chambre des représentants, le 22 octobre.
Le chargé d’affaires des Etats-Unis à Kiev William Taylor arrive au Capitole pour être auditionné à la Chambre des représentants, le 22 octobre. ALEX WONG / AFP

Un nouveau témoignage a conforté les soupçons démocrates concernant un éventuel abus de pouvoir de Donald Trump à des fins politiques, mardi 22 octobre.

Le chargé d’affaires des Etats-Unis à Kiev, William Taylor, qui avait pris ses fonctions après le limogeage brutal de l’ambassadrice Marie Yovanovitch, en mai, a assuré, lors d’une audition à la Chambre des représentants, qu’une aide pour l’Ukraine avait été conditionnée par le président américain à l’ouverture d’enquêtes par la justice ukrainienne.

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Elles concernent notamment le fils de l’un de ses adversaires politiques, l’ancien vice-président démocrate et candidat à l’investiture présidentielle pour 2020 Joe Biden. Hunter Biden avait siégé au conseil d’administration d’une société gazière privée de 2014 à 2019. Aucune infraction n’a jamais été signalée à son propos.

Une diplomatie parallèle

Dans son propos liminaire, William Taylor, ancien ambassadeur en Ukraine au temps de l’administration républicaine de George W. Bush, a déploré la mise en place d’une diplomatie parallèle. Elle a été conduite, selon lui, par l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne (UE), Gordon Sondland – un homme d’affaires propulsé à ce poste par Donald Trump –, par l’envoyé spécial Kurt Volker, et par le secrétaire à l’énergie démissionnaire Rick Perry, en coordination avec l’avocat personnel du président, Rudy Giuliani.

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William Taylor s’était inquiété dans une conversation par SMS d’un donnant-donnant, jugé « dingue », entre cette aide et les enquêtes. Il a confirmé ses propos datant du début du mois de septembre et il a indiqué que Gordon Sondland s’était efforcé de le justifier par le passé de Donald Trump. « Lorsqu’un homme d’affaires est sur le point de signer un chèque à quelqu’un qui lui doit quelque chose, l’homme d’affaires demande à cette personne de payer avant qu’il ne signe le chèque », lui aurait-il dit. L’aide a été débloquée ultérieurement sous la forte pression du Congrès.

L’affaire ukrainienne, qui fait l’objet d’une mise en accusation (impeachment) du président, est partie d’un signalement d’un lanceur d’alerte initialement bloqué par le département américain de la justice, après une conversation jugée alarmante entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Sous la pression des démocrates, la Maison Blanche a publié le 24 septembre un compte rendu de cet échange dans lequel le président des Etats-Unis demande « une faveur » à son interlocuteur après que ce dernier lui a mentionné les besoins en armes de son pays.

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