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Les manifestants ne sont pas convaincus par les promesses de réformes faites par le président Sebastian Piñera.
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« Je sais que j’ai parfois eu des mots durs (…) mais comprenez-moi, compatriotes, c’est parce que cela m’indigne de voir ce que cette violence et cette délinquance provoquent. » Loin de son discours belliqueux de la veille – durant lequel il avait déclaré : « Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant et implacable » –, Sebastian Piñera a adopté un ton plus conciliant, lundi 21 octobre au soir, lors d’une déclaration retransmise en direct à la télévision, quelques minutes après l’entrée en vigueur du couvre-feu – pour la troisième nuit consécutive – à Santiago, la capitale. Le président de droite a annoncé qu’il allait réunir les présidents de partis politiques chiliens, y compris d’opposition, afin de parvenir à un « accord social » et à des « solutions pour les problèmes qui affectent les Chiliens ». Amélioration des pensions, baisse du prix des médicaments, revalorisation des salaires…
M. Piñera a évoqué plusieurs pistes sans toutefois en préciser aucune. « La société attendait des annonces beaucoup plus conséquentes », estime Lucía Dammert, sociologue à l’université de Santiago du Chili, selon qui « le seul point intéressant de ce discours est que M. Piñera a laissé entendre qu’il serait prêt à faire marche arrière sur certains de ses objectifs de campagne, comme la réforme des impôts ».
Les réunions de ces prochains jours seront scrutées attentivement par les Chiliens, qui ont été nombreux à utiliser le mot-dièse #piñerarenuncia (Piñera démission) ce lundi sur les réseaux sociaux et attendent, a minima, un remaniement ministériel et l’annonce rapide de mesures concrètes pour réduire les inégalités sociales qui rongent le pays. Reste à savoir si les représentants de l’opposition prendront part à ces réunions. Sur Twitter, Beatriz Sanchez, ancienne candidate à la présidentielle de 2017 et porte-parole du Frente Amplio (coalition de gauche), interpellait lundi Sebastian Piñera : « Président, les Chiliens veulent du changement, pas des mots. »
« Répression très lourde »
Le même mot d’ordre s’était fait entendre, plus tôt dans la journée de lundi, lors de nouvelles manifestations massives à Santiago. Des milliers de personnes ont convergé vers la plaza Italia, dans le centre-ville, pour participer à un rassemblement pacifique qui s’est dispersé à l’approche du couvre-feu, à 20 heures. Des affrontements violents ont également éclaté en marge du rassemblement entre manifestants et militaires déployés dans cette zone, point névralgique de la contestation.
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