Au Canada, la victoire étriquée de Justin Trudeau

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Le premier ministre sortant, affaibli par les scandales, pourrait former un gouvernement minoritaire.

Par et Publié aujourd’hui à 10h54, mis à jour à 11h01

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Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, le 21 octobre, à Montréal.
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, le 21 octobre, à Montréal. Cole Burston / AFP

Le marathon de meetings aura donc été salvateur. Le premier ministre sortant, Justin Trudeau, chef de file du Parti libéral, que les sondages donnaient au coude-à-coude avec le candidat conservateur, Andrew Scheer, et qui n’a cessé ces derniers jours de brûler les planches de campagne, du Pacifique à l’Arctique jusqu’à l’Atlantique, soignant son image à coup de Tweet et de selfies, a remporté de justesse un second mandat, lundi 21 octobre.

Selon les projections à minuit des principaux médias canadiens, sa formation n’a obtenu qu’une majorité relative au Parlement, arrivant en tête dans 157 des 338 circonscriptions du pays. Un score qui, s’il est confirmé, l’obligera à compter sur l’appui d’un petit parti pour se maintenir au pouvoir. Les conservateurs, eux, obtiendraient 122 circonscriptions, suivis des indépendantistes du Bloc québécois avec 32 sièges. Concentration du vote par circonscriptions oblige, Andrew Scheer était cependant en voie de remporter plus de voix que les libéraux, avec 34,2 % des voix exprimées contre 33,4 %. Le résultat est d’autant plus amer pour le premier ministre qu’il avait largement remporté les élections en 2015, avec près de 40 % des voix.

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Dès l’annonce des premières projections, Justin Trudeau s’est adressé à ses partisans, visiblement soulagés. Il a reconnu qu’il avait fort à faire pour unifier son pays, promettant de travailler pour tous les Canadiens. Dans un appel du pied en direction des électeurs de la Belle Province, où le Bloc a réalisé de très bons scores, il a ajouté : « Mes chers Québécois, j’ai entendu votre message ce soir. Vous voulez continuer d’avancer avec nous, mais vous voulez aussi vous assurer que la voix du Québec se porte aussi à Ottawa », la capitale, siège du ­Parlement.

Le chômage au plus bas

Usé par quatre ans de pouvoir, affaibli par plusieurs scandales et maladresses, Justin Trudeau a réussi son pari, mais sans décrocher la majorité absolue comme lors des élections de 2015. Avec 35 % d’opinions favorables ces derniers mois, soit moitié moins que durant toute la première année de son mandat, il a su renverser in extremis une tendance qui aurait fait de lui le premier chef de gouvernement sortant non réélu depuis près de quatre-vingt-quatre ans.

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Certes, Justin Trudeau a pu se prévaloir d’un bilan plutôt flatteur en matière économique. Il n’a d’ailleurs eu de cesse de rappeler devant son public que la croissance se portait bien, que 1,2 million de nouveaux emplois net ont été créés sous sa mandature et que le chômage était à son plus bas depuis quarante ans. Le fils de Pierre Elliott Trudeau, lui-même premier ministre pendant quinze ans, a toutefois eu plus de mal à masquer la série d’affaires qui ont brouillé son image ces deux dernières années.

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