quelles réalités derrière les déclarations ?

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Publié aujourd’hui à 08h59, mis à jour à 09h06

Quelle réalité se dissimule derrière les éléments de langage du pouvoir russe saluant « le début d’une nouvelle ère de coopération russo-africaine » martelés ces dernières années et avec encore plus de vigueur à la veille du sommet Russie-Afrique organisé du 22 au 25 octobre à Sotchi en présence de cinquante chefs d’Etat ou de gouvernement africains, le premier de cette ampleur ? Quelques événements spectaculaires, tel que « l’offensive » russe en Centrafrique ou la signature de plusieurs accords de coopérations militaires, ne doivent pas faire oublier que depuis l’implosion de l’URSS, l’ex-grand frère court derrière un train déjà lancé à vive allure sur le continent africain. Comparée à la présence (politique, économique, culturelle, sécuritaire…) et donc à l’influence des anciennes puissances coloniales européennes, voire à celle de la Turquie ou du Maroc, sans parler bien évidemment de la Chine, la Russie part de très loin comme le montrent les cartes et graphiques ci-dessous. Et il faudra plus d’un sommet pour inverser cette dynamique.

Les liens du passé

Portée par un discours anti-colonial, la Russie s’implante en Afrique où elle investit d’importantes ressources à partir des années 1950 jusqu’à la Pérestroïka qui amorce son reflux du continent.




La coopération militaire

Moscou multiplie la signature d’accords de coopération militaire et intensifie le déploiement de conseillers militaires, essentiellement privés. Vingt nouveaux accords ont été signés depuis 2017, contre sept entre 2010 et 2017.




Le rapprochement politique

Depuis le début des années 2010, la Russie tente d’élargir la géographie de ses intérêts en Afrique, au-delà de son ancienne zone d’influence, comme en attestent le nombre et la diversité des chefs d’Etat africains reçus à Moscou et des visites d’officiels russes sur le continent.




Les intérêts économiques

La présence économique russe est dominée, hormis la sécurité, par les secteurs de l’énergie et des mines.




Les échanges

Les échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique ont connu une croissance spectaculaire passant de 760 millions de dollars en 1993 à 17 milliards en 2018. Ils demeurent toutefois 16 fois moins importants qu’entre la Chine et le continent africain.



Les ventes d’armes

Conséquence de la priorité accordée au domaine sécuritaire dans sa coopération avec l’Afrique, et de son expertise dans ce domaine, la Russie demeure le premier exportateur d’armes vers cette région du monde, grâce notamment au marché égyptien.



Sources : Ecofin ; IFRI ; Jeune Afrique ; SIPRI ; Fondation pour la recherche stratégique

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