Face aux enquêtes judiciaires, Benyamin Nétanyahou s’accroche au pouvoir

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L’alliance entre les principaux rivaux du premier ministre israélien, menacé d’une triple inculpation, le devance de peu dans les sondages.

Par Claire Bastier Publié aujourd’hui à 10h30, mis à jour à 10h30

Temps de Lecture 3 min.

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Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou lors de son discours d’entrée en campagne du Likoud pour les législatives du 9 avril, le 4 mars à Ramat Gan (Israël).
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou lors de son discours d’entrée en campagne du Likoud pour les législatives du 9 avril, le 4 mars à Ramat Gan (Israël). AMIR COHEN / REUTERS

Se maintenir au pouvoir à tout prix. C’est le seul objectif de Benyamin Nétanyahou après l’annonce par le procureur général Avichai Mandelblit, jeudi 28 février, de l’ouverture d’une triple procédure d’inculpation contre lui. Suspecté de corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires, le premier ministre israélien est désormais sur la défensive : il compte sur cinq semaines de campagne pour clamer son innocence avant les législatives du 9 avril.

Pour la première fois, les sondages électoraux du week-end ont indiqué que la formation Bleu et blanc de l’ancien chef d’état-major Benny Gantz et du centriste Yaïr Lapid arrivait en tête, avec 61 sièges contre 59 pour le Likoud de Benyamin Nétanyahou. L’heure est donc à la mobilisation.

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Dimanche 3 mars, M. Nétanyahou a réuni les ministres et les députés de son parti de droite, qui s’apprêtent à défier bruyamment la justice. « Nous allons nous battre pour rétablir la vérité, c’est-à-dire dénoncer la persécution politique et marteler que [le procureur général] Avichai Mandelblit a cédé à la pression de la gauche et des médias pour inculper M. Nétanyahou », indique au Monde Eli Hazan, directeur des affaires étrangères au Likoud.

Lors du lancement de la campagne électorale du Likoud, le soir du lundi 4 mars, outre la gauche et les médias, le premier ministre israélien s’en est également pris à ses principaux adversaires dans la campagne, Benny Gantz et Yair Lapid, les accusant de dissimuler au public leur appartenance à la gauche afin de remporter les élections. « Le peuple est le souverain, le peuple décidera. [Yair] Lapid et [Benny] Gantz ainsi que leurs amis des médias savent que la majorité de la population nous [le Likoud] soutient », a déclaré M. Nétanyahou. Le « véritable choix » des électeurs serait donc « soit un gouvernement de droite fort, avec le Likoud et sous ma direction, soit un gouvernement de gauche faible », a-t-il encore ajouté.

Démocratie à l’épreuve

M. Nétanyahou va « s’en prendre à quiconque l’attaque légalement, décrypte Reuven Hazan, professeur de sciences politiques à l’Université hébraïque de Jérusalem. Il adopte ainsi le même discours que [le président américain Donald] Trump, à savoir : “Les médias et les libéraux veulent me faire tomber mais nul ne peut me défaire aux élections.” »

L’inculpation du chef du gouvernement mettrait donc la démocratie israélienne à l’épreuve, risquant de transformer le scrutin en un référendum « pour ou contre Nétanyahou ». Celui-ci compte sur les délais de procédure : l’audience préalable requise par le procureur général avant toute décision finale d’inculpation ne devrait pas avoir lieu avant l’élection. Une éventuelle mise en examen prendra ensuite plusieurs mois, et ne devrait pas arriver avant 2020. D’ici là, « Bibi » compte bien se maintenir au pouvoir.

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