La justice française émet un mandat d’arrêt international contre le chef de l’EI, Abou Bakr Al-Baghdadi

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Des avocates de victimes du 13-Novembre en avaient fait la demande. Mais cette procédure fait débat dans le monde judiciaire : les chances de voir l’Irakien remis à la justice française sont plus que minimes.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 20h40, mis à jour à 20h43

Temps de Lecture 2 min.

La justice française a émis un mandat d’arrêt international contre le calife autoproclamé de l’organisation terroriste Etat islamique (EI), Abou Bakr Al-Baghdadi, et son ancien porte-parole Abou Mohammed Al-Adnani, présumé mort, a annoncé, vendredi 18 octobre, l’Agence France-Presse (AFP), citant des sources judiciaires.

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Ces mandats d’arrêt ont été délivrés lundi par des juges antiterroristes dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 8 octobre pour « direction ou organisation d’association de malfaiteurs terroriste criminelle ». L’EI a revendiqué plusieurs attentats sur le sol français ces dernières années, dont ceux du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés à Paris et Saint-Denis.

Un collectif d’avocates de victimes du 13-Novembre avait réclamé aux juges d’instruction chargés des investigations, fin août, qu’un mandat d’arrêt soit lancé contre le chef de l’EI, estimant qu’il était « a minima complice » de ces attaques, selon France Inter.

Crainte d’une résurgence de l’organisation

L’opportunité d’émettre un tel mandat a fait l’objet de débats dans le monde judiciaire, alors que les chances de voir les responsables du groupe EI remis à la justice française sont plus que minimes.

Une enquête distincte de celle du 13-Novembre, qui touche à sa fin, a finalement été ouverte pour examiner la responsabilité des deux dirigeants de l’organisation terroriste dans la vague d’attentats djihadistes qui a touché l’Hexagone depuis quatre ans.

Proclamé en 2014 par Abou Bakr Al-Baghdadi sur de vastes territoires en Irak et en Syrie, le « califat » a été déclaré éradiqué le 23 mars, mais le chaos sécuritaire de la région fait craindre une résurgence de l’organisation.

La dernière apparition de Baghdadi remonte à une vidéo de propagande du 29 avril, où il appelle ses partisans à continuer le combat, un peu plus d’une semaine après des attentats meurtriers au Sri-Lanka revendiqués par le groupe.

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Le chef de l’EI, qui y apparaissait pour la première fois depuis cinq ans, avait promis que son organisation « se vengerait » pour ses membres tués et que le combat contre l’Occident était « une longue bataille ». Il a diffusé, le 16 septembre, un message audio de trente minutes dans lequel il appelle ses partisans à secourir les djihadistes détenus dans les prisons et leurs familles vivant dans des camps de déplacés, notamment en Syrie et en Irak.

Abou Mohammed Al-Adnani, ancien porte-parole officiel de l’EI et responsable de ses opérations extérieures, est pour sa part présumé mort : selon plusieurs sources, il a été tué le 30 août 2016 près de Al Bab, dans le nord-ouest de la Syrie, à l’occasion d’un bombardement aérien.

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