colère contre des nouvelles taxes à Beyrouth

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Excédées par des taxes sur les appels, les cigarettes ou l’essence, des milliers de personnes appellent à une grève générale, vendredi.

Par Publié aujourd’hui à 11h30, mis à jour à 13h52

Temps de Lecture 2 min.

Exaspérés par l’annonce de nouvelles taxes, des Libanais se sont retrouvés dans le centre-ville de Beyrouth, à deux pas du siège du gouvernement et du Parlement, jeudi soir.
Exaspérés par l’annonce de nouvelles taxes, des Libanais se sont retrouvés dans le centre-ville de Beyrouth, à deux pas du siège du gouvernement et du Parlement, jeudi soir. JOSEPH EID / AFP

Des nuages de fumée, causés par la mise à feu de pneus ou de caissons de poubelles, se dégageaient au-dessus de Beyrouth, tôt vendredi 18 octobre, après une nuit de manifestations, émaillée de violences. Dans ces heures de quasi-insurrection dans la capitale libanaise, deux travailleurs syriens sont morts, pris au piège par l’incendie qui a gagné l’immeuble où ils se trouvaient, selon l’Agence nationale d’information. Des dizaines de personnes ont été blessées.

Exaspérés par l’annonce, jeudi soir, par le gouvernement de coalition dirigé par Saad Hariri, que de nouvelles taxes étaient en préparation – sur les appels WhatsApp, les cigarettes ou l’essence –, des Libanais se sont retrouvés dans le centre-ville de Beyrouth, à deux pas du siège du gouvernement et du Parlement, ceinturés par un important dispositif de sécurité. Le garde du corps d’un ministre a tiré en l’air pour repousser les manifestants qui bloquaient le convoi, avant d’être mis au pas par le politicien.

L’afflux, spontané, n’a cessé de grandir durant la soirée. Il s’agit du mouvement de contestation le plus important depuis 2015, date où le scandale de la gestion des déchets avait poussé les Libanais dans la rue. « Voleurs ! », « Le peuple veut la chute du régime ! », « Révolution ! », ont scandé des milliers de manifestants, dénonçant la corruption et l’incurie de la classe politique. Des jeunes femmes et des jeunes hommes, en majorité, de diverses communautés et de tous les milieux, beaux quartiers ou faubourgs populaires.

« L’annonce de la taxe sur WhatsApp est l’étincelle. Tout est cher au Liban, on n’en peut plus ! On en a ras-le-bol du gâchis de la classe politique ! », témoigne Hassan, 22 ans, venu de la banlieue sud.

Sur la corde financière

L’annonce, dans la soirée, que la taxe sur les appels WhatsApp, très utilisés au Liban, allait être retirée, n’a pas désamorcé la fronde. « C’est toute la corruption qu’on ne supporte plus. L’absence de perspectives face au chômage galopant. Si on veut un changement, il n’y a que la rue pour l’obtenir ! », dit Roy, venu de Kaslik, au nord de Beyrouth.

A l’écart du rassemblement, des jeunes ont brûlé des pneus sur l’une des principales artères de Beyrouth. Sur d’autres axes, les mêmes scènes se répétaient. La colère a essaimé à Tripoli, dans le Nord, ou à Nabatiyé et Tyr, dans le Sud. Des affiches de partis politiques ont été brûlées. A Beyrouth, les forces de l’ordre ont fini par disperser la foule vendredi matin, avec des gaz lacrymogènes, après avoir essuyé pendant plusieurs heures des lancers de projectiles par certains manifestants.

Saad Hariri devait s’exprimer vendredi, a indiqué la ministre de l’intérieur, Raya Al-Hassan. Sur la chaîne panarabe Al-Mayadeen, elle a exclu une démission du gouvernement : « Le gouvernement essaie d’aider les citoyens libanais à éviter un effondrement. »

Le Liban est sur la corde raide financière. La population redoute une dévaluation de la livre libanaise. Le gouvernement, qui prépare le budget de l’année 2020, serre la vis. « Pourquoi ne pas taxer correctement les plus riches, les banques ? Pourquoi la classe moyenne et les pauvres paieraient l’addition ? », s’interrogeait une professeure d’université, jeudi soir. Un appel à la grève générale a été lancé pour 14 heures ce vendredi. Les écoles sont restées fermées à la suite d’une décision des autorités, alors que s’ouvrent des heures incertaines.

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