Au Mexique, la stratégie sécuritaire d’« AMLO » mise à mal par les Narcos

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Deux attaques meurtrières contre la police et l’armée représentent un défi pour Andres Manuel Lopez Obrador, qui avait fait de la baisse des violences du crime organisé une de ses principales promesses de campagne.

Par Publié aujourd’hui à 22h22

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L’attaque, signée par le puissant cartel de Jalisco « nouvelle génération » (CJNG), a été interprétée par de nombreux journaux mexicains comme un « affront » fait au gouvernement.
L’attaque, signée par le puissant cartel de Jalisco « nouvelle génération » (CJNG), a été interprétée par de nombreux journaux mexicains comme un « affront » fait au gouvernement. ALAN ORTEGA AVILA / REUTERS

Après deux attaques du crime organisé contre les forces de l’ordre, le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »), a appelé, mercredi 16 octobre, les cartels de la drogue à « déposer les armes ». Ces agressions successives ont fait, lundi et mardi, une trentaine de morts dans le sud-ouest du Mexique. De quoi semer le doute sur la stratégie sécuritaire d’AMLO, qui mise sur la prévention plutôt que sur le rapport de force contre la délinquance organisée.

Deux embuscades meurtrières en deux jours

Cinq patrouilles policières sont tombées, lundi 14 octobre, dans une embuscade près de la ville d’Aguililla, dans l’Etat du Michoacan, région de production de drogue et d’avocats très rentables, convoitée par plusieurs cartels. Quarante-deux policiers, qui s’étaient rendus sur place après un appel d’urgence, ont été pris pour cible par une trentaine de tueurs armés de gros calibres, faisant treize morts mais aussi neuf blessés parmi les agents de police.

L’attaque, signée par le puissant cartel de Jalisco « nouvelle génération » (CJNG), a vite été interprétée par de nombreux journaux mexicains comme un « affront » fait au gouvernement. « Le message lancé à Aguililla confirme que l’Etat ne maîtrise pas d’amples zones du pays contrôlées par des groupes criminels », alerte le quotidien de gauche, La Jornada, dans son éditorial, daté de mercredi.

D’autant que le jour de l’embuscade, à la même heure, AMLO avait réuni devant la presse ses ministres de la défense, de la sécurité publique et de l’intérieur, pour présenter les avancées de sa lutte contre l’insécurité. Le bain de sang est intervenu alors qu’Alfonso Durazo, ministre de la sécurité publique, annonçait une baisse de 0,4 % des homicides entre janvier et août (23 063 morts) par rapport à la même période l’année dernière.

« Pas de quoi de se vanter », reconnaissait néanmoins le ministre face à une hécatombe qui peine à se distancier du record d’homicides de 2018 (33 749 tués). Une précaution en guise de signe de mauvais augure : le lendemain, une seconde fusillade entre des militaires et les tueurs d’un autre cartel faisait 15 morts dans l’Etat de Guerrero, voisin du Michoacan. Les membres du gang des « Guerreros Unidos » ont ouvert le feu sur un convoi de militaires. Cette fois, les agresseurs ont tous été tués par les soldats, qui ont néanmoins perdu un des leurs.

Promesse de campagne d’AMLO

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