Kim Jong-un à cheval : un message, mais lequel ?

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Les photos publiées par l’agence de presse officielle nord-coréenne reprennent les symboles de la dynastie des Kim. Et le texte qui accompagne les images évoque « une grande opération » qui « va de nouveau frapper le monde d’émerveillement ».

Par Publié aujourd’hui à 00h49

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Le dirigeant Kim Jong-Un galope sur un cheval sur le mont Paektu, en Corée du Nord, photo publiée le 16 octobre par l’agence officielle.
Le dirigeant Kim Jong-Un galope sur un cheval sur le mont Paektu, en Corée du Nord, photo publiée le 16 octobre par l’agence officielle. KCNA / REUTERS

Le dirigeant nord-coréen trône fièrement sur sa monture sur le mont Paekdu, dans le nord du pays, près de la frontière chinoise. Le cheval blanc galope sur des terres enneigées et Kim Jong-un, dans son manteau au col de fourrure, a les pieds aux étriers et les rênes bien en main. Les photos ont été publiées mercredi 16 octobre par l’agence officielle nord-coréenne.

Il y a là toute une symbolique. Selon l’histoire nord-coréenne telle que la raconte l’Etat-Parti, Kim Il-sung, le fondateur du régime et grand-père du dirigeant actuel, montait un cheval blanc lorsqu’il combattait les Japonais en Mandchourie, et tenait le maquis depuis cette montagne sous l’Occupation.

Lorsqu’il a succédé à son père, Kim Jong-il, en 2011, Kim Jong-un avait probablement 27 ans (sa date de naissance n’est pas certaine) et a ancré sa légitimité dans son lignage, avec une coupe de cheveux évoquant celle de son grand-père. De nombreuses affiches de propagande montrant le fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) jeune ont également été modifiées pour accentuer chez l’aïeul les traits que l’on retrouve chez l’héritier. Au point qu’il est devenu difficile de les distinguer sur certaines images.

L’histoire officielle soutient également que Kim Jong-il a vu le jour sur le mont Paekdu, ce qui en fait un lieu sacré. En réalité, le deuxième dirigeant de la RPDC est probablement né dans un village russe. « Mais qu’importe, cela fait partie du mythe d’Etat », relève Fyodor Tertitskiy, spécialiste de la politique nord-coréenne à l’université Kookmin, à Séoul.

Interrogations des observateurs

C’est pour rappeler la lignée dynastique et donc l’assise de son pouvoir que Kim Jong-un s’est déjà rendu sur place à la veille de décisions importantes : avant de faire exécuter son oncle jugé déloyal et acquis à la Chine en 2013 ; ou à l’approche du cinquième essai nucléaire nord-coréen en 2016 ; ou encore en décembre 2017, quelques jours avant de dire au monde son intention de voir son pays participer aux Jeux olympiques d’hiver en Corée du Sud et de se montrer ouvert à des négociations qui ont conduit depuis à trois rencontres avec le président américain Donald Trump.

Les nouvelles images nourrissent donc les interrogations des observateurs de la Corée du Nord, à un moment clé. Il n’y a pas eu d’avancée significative sur le fond depuis l’échec du sommet de Hanoï avec le locataire de la Maison Blanche, en février. Les négociations butent sur le démantèlement des infrastructures nucléaires côté nord-coréen et la levée des sanctions côté américain. Les deux parties ont repris contact fin septembre, mais début octobre, après l’échec de discussions à Stockholm, Pyongyang posait à Washington un ultimatum : cesser ses « politiques hostiles » avant la fin de l’année.

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