Au Royaume-Uni, les entreprises face au mur du Brexit

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Déclarations douanières, conservation des données, respect des règles bancaires… Qu’une sortie de l’Union ait lieu ou pas, les PME et grands groupes multiplient les préparatifs.

Par Publié aujourd’hui à 10h42

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Un entrepôt du groupe NX qui propose des services de stockage aux entreprises britanniques, le 7 janvier 2019 à Crick, au Royaume-Uni.
Un entrepôt du groupe NX qui propose des services de stockage aux entreprises britanniques, le 7 janvier 2019 à Crick, au Royaume-Uni. OLI SCARFF / AFP

Le Brexit aura lieu/n’aura pas lieu/le 31 octobre/à une autre date (rayez la mention inutile). Le brouillard politique demeure toujours aussi intense, alors qu’un nouveau sommet européen « crucial » doit se dérouler les jeudi 17 et vendredi 18 octobre. Mais quelle que soit son issue, les conséquences sur l’économie et la vie des entreprises sont réelles. Même si le Brexit est finalement repoussé, voire annulé (ce qui demeure improbable), il est impossible pour une multinationale comme pour une PME d’ignorer complètement les éventuelles répercussions d’une sortie de l’Union européenne (UE).

L’étrangeté du Brexit est qu’il touche absolument tous les domaines, tout en étant rarement au centre de l’activité des entreprises. Pour une banque, les taux d’intérêt bas sont bien plus importants que la sortie de l’UE ; pour un constructeur automobile, la crise du diesel présente un défi majeur. Tous doivent pour autant se préparer aux effets de la sortie de l’UE, qui impacte leur environnement réglementaire, leur chaîne logistique… On ne détricote pas quarante-cinq ans de législations communes sans quelques difficultés.

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Dans cette incertitude ambiante, les PME britanniques ont largement choisi l’attentisme. Seulement 21 % de celles estimant que le Brexit aura un impact négatif (79% d’entre elles) ont ainsi fait des préparatifs, selon la Federation of Small Businesses. En revanche, les grandes entreprises ont lancé de nombreux chantiers, les multinationales ayant toutes des équipes qui planchent sur le sujet depuis trois ans. Entre lassitude et exaspération, passage en revue de leurs principaux travaux.

Les entrepôts débordent de stocks

En cas d’un Brexit sans accord, la grande crainte est de voir un énorme engorgement des frontières, bloquant le passage des marchandises. Cela ne se produira pas dès le premier jour : le 1er novembre, jour de la Toussaint, est férié en France, et plusieurs usines automobiles britanniques ont décidé de fermer leurs portes début novembre, afin d’éviter un éventuel chaos. Mais, progressivement, des camions risquent d’arriver à la frontière sans les formulaires douaniers nécessaires. Les retards pourraient s’accumuler jusqu’à provoquer un embouteillage monstre.

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Pour se préparer, de très nombreuses entreprises font des stocks. Ils dépassent désormais de 11 milliards de livres (12,52 milliards d’euros) leur moyenne, soit presque 10 % de plus que la normale, selon les calculs du Centre for Economics and Business Research (CEBR), une société de consultants. Du jamais-vu, même pendant le bug de l’an 2000, ou la crise financière de 2008.

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